Premier voyage de Christophe Colomb

premier voyage de christophe colomb 1492

Christophe Colomb fit quatre voyages maritimes vers l' Amérique et dans la mer des Caraïbes entre 1492 et 1504. Parti vers l'ouest avec une intuition, mais avec des calculs géographiques faux, il pense trouver une voie maritime vers l' Inde . En fait, le 12 octobre 1492, il « découvre » un nouveau continent (qui sera appelé plus tard Amérique ) mais il ne savait pas à ce moment là qu'il était en Amérique, pour lui, il venait d’accoster en Inde. Les trois autres voyages, en 1496, 1498 et 1502, lui servent à mieux connaître les conditions de navigation et les côtes des îles Caraïbes et de l' Amérique centrale . Ses voyages ouvrent le chemin à d'autres marins explorateurs.

  • 1 Préparation du voyage transatlantique
  • 2.1 Voyage vers les Iles Canaries
  • 2.2 L'aventure vers l'Ouest
  • 2.3 Premiers contacts avec un nouveau continent
  • 3 Les autres voyages de Christophe Colomb
  • 4 Vikiliens pour compléter sur les voyages de découverte

Préparation du voyage transatlantique [ modifier | modifier le wikicode ]

premier voyage de christophe colomb 1492

Un de ses projets est de trouver une route directe vers l'Asie en traversant l'océan Atlantique (à la même époque les Portugais poursuivaient ce même but, mais en contournant l' Afrique ). Ce projet est basé sur les conceptions géographiques de l'époque . On ignorait l'existence à l'ouest d'un continent entre l'Europe et l'Asie, due a une impressionnante accumulation d'erreurs de calcul. On estimait l'Asie plus proche qu'elle ne l'est en réalité et on était convaincu de l'existence d'une étape possible sur l'île de Cipango (le Japon ?), que Marco Polo avait située non loin de Cathay (la Chine ).

Un des problèmes était la capacité d'emporter suffisamment d'eau potable pour entreprendre un voyage estimé entre 5 000 et 6 500 milles marins (à l'époque la traversée maximale d'un navire de haute mer était de 800 milles marins).

premier voyage de christophe colomb 1492

Un autre problème était la direction des vents qui devaient venir de l'est pour l'aller, mais qui alors empêcheraient le retour vers l'Europe. Colomb imagina alors une solution grâce son expérience de marin : faire un aller très au sud à partir des Canaries pour profiter des vents alizés soufflant de l'est qui le pousseraient dans la direction supposée de la Chine. Le voyage de retour se ferait plus au nord, en direction des Açores, afin de bénéficier des grands vents d'ouest qui le ramèneraient en Europe. Ce projet trouvait l'oreille de certains conseillers des souverains espagnols, Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille .

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premier voyage de christophe colomb 1492

Voyage vers les Iles Canaries [ modifier | modifier le wikicode ]

Des ennuis de gouvernail sur la Pinta obligent à effectuer des travaux de réparation à partir du 9 août à la Grande Canarie. Colomb en profite pour changer la voilure de la Niña en la dotant de voiles carrées (très porteuses par le vent arrière de l'alizé). Les travaux sont terminés le 31 août.

L'aventure vers l'Ouest [ modifier | modifier le wikicode ]

Le 9 septembre, l'expédition part vers l'ouest inconnu. Le 16 septembre, l'expédition entre dans la mer des Sargasses . Le 18 septembre, les navires sont au centre de l'Atlantique nord mais un vent contraire les pousse vers le nord. Ce n'est que le 26 septembre que Colomb parvient à retrouver la route qu'il s'était fixée. Pour ne pas effrayer les équipages qui n'ont pas vu de terre depuis des semaines, dès le 10 septembre Colomb "triche" en sous-évaluant les distances parcourues, afin de leur faire prendre patience. À partir du 24, la tension est vive à bord : l'équipage n'a plus confiance, d'autant que, plusieurs fois, on a cru avoir atteint le but (ainsi le 7 octobre on aperçoit un vol d'oiseaux). Le 10 octobre, Colomb arrive à apaiser une mutinerie naissante.

Le 7 octobre, Colomb change de direction et fait voile vers l'ouest-sud-ouest. Puis, le 10, il s'oriente vers l'ouest. Dans la nuit du 11 au 12 octobre, il atteint une terre inconnue. Le lieu exact est sujet à controverse. Cependant, on peut raisonnablement penser que cette terre est située dans les îles Bahamas  : il pourrait s'agir de l'île Watling (baptisée alors San Salvador, le Saint Sauveur). Colomb pense être à proximité de l'Asie. Les indigènes rencontrés, les indiens Arawaks, lui font comprendre qu'il existe vers l'ouest une grande île Colba ( Cuba ) que Colomb pense être le fameux Carail.

Premiers contacts avec un nouveau continent [ modifier | modifier le wikicode ]

Les Espagnols s'installent, début janvier 1493, à Hispaniola et fondent un fort qu'ils appellent Navidad. Quarante-trois hommes sont laissés sur place lorsque Colomb, le 18 janvier 1493, reprend le chemin de l'Europe avec deux navires (la Santa Maria très abîmée est utilisée pour construire le fort). Il s'oriente vers le nord-est pour atteindre la zone des Westerlies (les grands vents d'Ouest). Au large des Açores, une tempête lui fait perdre le contact avec la Pinta le 14 février. Celle-ci atteint la Galice (à l'ouest de l'Espagne fin février). Colomb atteint Lisbonne le 4 mars 1493. Le 15 mars, à Barcelone , il est reçu avec de très grands honneurs par les souverains espagnols Isabelle et Ferdinand.

Les autres voyages de Christophe Colomb [ modifier | modifier le wikicode ]

Christophe Colomb fera trois autres voyages vers les Caraïbes et l'Amérique du Sud et centrale.

  • le second de septembre 1493 à juin 1496
  • le troisième de juin à août 1498
  • le quatrième de mai 1502 à novembre 1504

Vikiliens pour compléter sur les voyages de découverte [ modifier | modifier le wikicode ]

  • Grands navigateurs portugais
  • Grandes découvertes

Source [ modifier | modifier le wikicode ]

  • Divers auteurs, Le grand atlas des explorations , Encyclopaedia Universalis, 1991
  • Christophe Colomb
  • Exploration
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Histoire à la carte

Cette vidéo fait partie d’une série de 17 cartes animées.

▶ voir série : les grandes découvertes, le premier voyage de christophe colomb 1492-1493.

Cette carte fait partie d’un ensemble de 17 cartes animées portant sur Les Grandes Découvertes

Avant d’entreprendre son voyage, Christophe Colomb a navigué sous pavillon portugais dans l’Atlantique, depuis les côtes africaines jusqu’aux îles Britanniques et peut-être l’Islande.

Mais devant le refus de Lisbonne de soutenir son projet, c’est auprès de Ferdinand d’Aragon et d’Isabelle de Castille qu’il a cherché un appui pour gagner l’Asie en navigant vers l’ouest.

La flotte composée de trois bateaux quitte le sud de l’Espagne le 3 août 1492 en direction des Canaries où elle fait relâche pendant un mois.

Le cap est mis plein ouest au début du mois de septembre.

Après quelques semaines de navigation, l’inquiétude de l’équipage grandit et le 10 octobre un début de mutinerie contraint Christophe Colomb à prendre l’engagement de faire demi-tour sous trois jours si rien de nouveau n’était à signaler.

Deux jours plus tard le 12 octobre la flotte aborde une île habitée de l’archipel des Bahamas. L’île est baptisée San Salvador et les habitants qualifiés d’Indiens par les navigateurs, persuadés d’avoir atteint les Indes.

À la recherche à la fois d’or et du continent asiatique, Colomb navigue pendant deux mois dans la mer des Antilles. Il découvre Juana, l’actuelle Cuba,  le 26 octobre puis Hispaniola, l’actuelle Saint-Domingue, le 6 décembre.

La perte d’un des trois bateaux drossés sur la côte contraint Christophe Colomb à laisser une quarantaine d’hommes sur place avant de reprendre le chemin du retour.

La flotte met le cap au nord-est jusqu’à la latitude des Açores puis prend une direction plein est profitant des alizés pour revenir en Europe.

Comme preuve de sa découverte Christophe Colomb rapporte avec lui quelques indigènes, un peu d’or et des perroquets.

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Quels sont les 4 voyages de Christophe Colomb ?

De 1492 à 1504, Christophe Colomb traversa l’océan Atlantique à quatre reprises…pensant arriver en Asie. Retour sur ces voyages qui ont ouvert la voie à la triste colonisation de l’Amérique par les Européens.

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Le marin espagnol (d’origine génoise) Christophe Colomb reste célèbre pour avoir découvert l’Amérique en 1492. Le continent était en réalité déjà habité depuis longtemps et une présence européenne est notamment attestée au Canada dès 1021, avec l’arrivée des Vikings . Christophe Colomb croyait être arrivé en Inde, ce qui explique qu’au départ ces nouveaux territoires furent désignés sous le nom de Nouvelles Indes.

Premier voyage de Christophe Colomb (1492-1493)

En 1492, Colomb pense pouvoir atteindre l’Asie en navigant à l’Ouest. Au service de la reine Isabelle de Castille et du roi Ferdinand d’Aragon, il prend la tête d’une expédition de trois navires (La Pinta, La Nina et la Santa Maria) qui partent de Palos de la Frontera. C’est le voyage le mieux documenté.

Le 14 octobre 1492, après une traversée presque sans histoire, ils accostent sur l’île des Guanahis qui deviendra les Bahamas. Ils découvrent ensuite Cuba et la République Dominicaine . Le 4 mars 1493, ils regagnent le Portugal et présentent les “Indiens” qu’ils ont ramenés de leur périple. La nouvelle de la découverte des “Nouvelles Indes” se répand vite depuis Lisbonne .

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Deuxième voyage (1493-1496)

La deuxième expédition compte 17 bateaux et près de 1700 hommes parmi lesquels des colons et des missionnaires. La flotte quitte Cadix le 25 septembre 1493. L’objectif de Christophe Colomb est de récupérer les 39 personnes laissées dans la baie de la Navidad (suite au naufrage de la Santa Maria en décembre 1492 lors du premier voyage) et d’établir une colonie sur l’île d’Hispaniola (aujourd’hui Haïti et République dominicaine). Pour cela, il emporte du bétail et des chevaux.

La première colonie s’établit finalement au niveau de l’actuelle ville de Puerto Plata en République dominicaine. Après avoir laissé rentrer en Espagne 12 bateaux, Colomb part explorer Haïti et la Jamaïque . A son retour à Hispaniola, Colomb réalise que les colons ont mis en esclavage les Indiens Arawaks. L’explorateur amène près de 500 Indiens Arawaks en Espagne au trajet retour. Ils arrivent à Cadix le 11 juin 1496.

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Troisième voyage (1498-1500)

Durant ce voyage qui débute le 30 mars 1498 de Sanlucar, Colomb dépasse les Bahamas et les Antilles et atteint pour la première fois le continent américain au niveau de l’actuel Venezuela . Colomb est toujours persuadé qu’il s’agit de l’Asie. A son retour à Hispaniola, il s’oppose au pouvoir local et aux nobles qui ne lui pardonnent pas de les avoir forcés à travailler. Accusé d’abus de pouvoir et de malversations, il est fait prisonnier en Espagne en octobre 1500 et il doit attendre plusieurs semaines avant d’être innocenté.

Le dernier voyage de Christophe Colomb (1502-1504)

Le dernier voyage de Christophe Colomb débute le 11 mai 1502, et il s’agit du moins bien documenté. Suivant les caprices du vent, le navigateur longe les côtes du Honduras au Panama . Les navires sont fragilisés par les conditions météorologiques, les hommes malades, Colomb échappe de peu à la malaria. Il revient en Espagne le 7 novembre 1504, quelques jours à peine avant la mort de la reine Isabel. Tombé en disgrâce, il meurt le 20 mai 1506 dans la pauvreté.

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12 octobre 1492

Christophe colomb atteint le nouveau monde.

Le vendredi 12 octobre 1492, à l'aube, les habitants d'une île des Bahamas découvrent depuis le rivage qu'ils ne sont pas seuls au monde. D'étranges créatures, venues avec le soleil levant et montées sur des embarcations non moins étranges, s'approchent du rivage... Les autochtones se doutent-ils que cette arrivée signe la mort prochaine de leur communauté et l'avènement d'un Nouveau Monde ?

Après deux longs mois de mer, Christophe Colomb pose le pied sur la plage. Le navigateur génois croit de bonne foi avoir atteint l'Asie des épices et pour cette raison appelle « Indiens » (habitants de l'Inde) les premiers indigènes de rencontre.

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Tous les ans, le 12 octobre, les habitants de l'Espagne et les communautés de langue espagnole, en Amérique du Nord et du Sud, commémorent cet événement. C'est le jour de l' Hispanidad (ou « Hispanité » ), aussi appelé Día de la raza ( « Jour de la race » ). Aux États-Unis, la découverte du Nouveau Monde est commémorée chaque année par un jour chômé, le Columbus Day ( « Jour de Colomb » ), le deuxième lundi d'octobre.

Débarquement de Colomb en Amérique, par Dióscoro Puebla (1862, musée du Prado, Madrid) ;  oeuvre d'imagination et de propagande (il n'y avait normalement pas de prêtre dans l'expédition)

Le voyage   de l'imprévu

Six mois plus tôt, Christophe Colomb (en espagnol, Cristobal Colon ) a convaincu les souverains espagnols de le soutenir dans son projet fou d'atteindre l'Asie des épices en navigant vers l'Ouest, à travers l'Océan Atlantique. Fort de leur soutien et grâce à l'aide matérielle de deux armateurs, les frères Martin Alonzo Pinzon et Vicente Yanez Pinzon, il a pu armer une caraque de 233 tonneaux, la Santa Maria , et deux caravelles, la Niña et la Pinta .

Les caravelles  désignent de petits voiliers mis au point par les Portugais dès le XIIe siècle et bien appropriés à la navigation hauturière (de haute mer). Elles mesurent environ 25 mètres de long sur 8 de large, avec 3 mètres de tirant d'eau (enfoncement du navire sous la ligne de flottaison).

À l'aube du vendredi 3 août 1492, les navires quittent la barre de Saltès. Ce lieu que surplombe le monastère de la Rabida est situé en Andalousie, à l'embouchure du rio Tinto et à proximité des villes de Huelva et Palos de la Frontera.

Colomb s'embarque au pied du monastère de la Rabida

Une trentaine sont des juifs convertis. On compte aussi des officiers de la Couronne. Le pilote a nom Juan de la Cosa. Curieusement, l'expédition n'emmène aucun ecclésiastique.

Après une escale dans l'archipel des Canaries, possession espagnole, la flotille fonce vers le sud-ouest en suivant les alizés. Plus habitués au cabotage le long des côtes qu'à la navigation hauturière, les équipages s'inquiètent bientôt de l'absence de terre. Colomb minore les distances parcourues et tente de les rassurer en leur faisant croire qu'ils sont encore très proches du port de départ.

Des algues apparaissent enfin et l'on peut croire qu'elles indiquent la proximité de la terre. Illusion. Il s'agit de la mer des Sargasses, au nord-ouest des Antilles, seule mer sans côtes de la planète. Colomb refuse heureusement de chercher quelque île en ces lieux et préfère poursuivre droit vers l'ouest. Heureuse intuition.

Le 10 octobre, les équipages sont à bout et sur le point de se mutiner. L' « Amiral » Colomb promet une récompense de dix mille maravédis au premier qui verra la terre. Dans la nuit du 11 au 12 octobre enfin, après 36 jours de navigation (au lieu des 15 escomptés), Rodrigue (Rodrigo) de Triana, qui fait office de vigie sur la Pinta , crie pour de bon : « Tierra »  !

Christophe Colomb découvre la Terre

Voir la carte complète et en grandes dimensions

Les navires accostent sur une petite île des Bahamas que les Indiens Taïnos du cru appellent Guanahaní . L'île est, comme de juste, baptisée « San Salvador » (Saint-Sauveur) par les Espagnols. L'archipel des Bahamas lui-même tire son nom de la déformation phonétique de Baja mar ( « Basse mer » en espagnol).

Les marins, en descendant à terre, sont immédiatement bouleversés par... la nudité des pacifiques Taïnos , des Indiens du groupe des Arawaks . « Les hommes et les femmes sont nus comme au jour où leur mère les enfanta » , note Colomb dans son rapport aux souverains espagnols.

Malgré ou à cause de leur nudité, les femmes indigènes attirent les marins de Colomb. Cela leur vaudra de ramener en Europe, sans le savoir, une terrible maladie vénérienne, la   syphilis . En contrepartie, les Européens amènent aux habitants de ce Nouveau Monde des maladies comme la variole et la rougeole qui vont les décimer en quelques années, plus sûrement que les arquebuses et les épées.

Les navires ne s'attardent pas et poursuivent vers ce qui sera plus tard connu comme l'île de Cuba. Une homonymie des noms convainc Christophe Colomb qu'il est aux portes de l'empire chinois du Grand Khan.

Dans la nuit du 20 au 21 novembre 1492, Martin Alonzo Pinzon, qui commande la Pinta et ne s'entend pas avec Colomb, fausse compagnie à celui-ci. Il suit son propre chemin.

premier voyage de christophe colomb 1492

Découverte   d'Haïti

Le 6 décembre 1492, Christophe Colomb et les deux bateaux qui lui restent arrivent en vue d'une nouvelle île que les indigènes appellent Ayiti ( Haïti ) ou Quisqueya . Les Espagnols la rebaptisent Isla española (dont on fera Hispaniola ).

L'île séduit les Européens par sa beauté et recèle quelques ressources aurifères dans le sous-sol et les rivières. Elle est peuplée de près d'un million de Taïnos . Ils doivent, au moment où surviennent les Espagnols, faire face de leur côté à des attaques répétées des sauvages Caraïbes , qui enlèvent leurs femmes et leurs biens et dévorent leurs prisonniers.

Dans la nuit de Noël, la lourde Santa Maria (233 tonneaux) s'échoue sur la grève, en un lieu proche de l'actuel Cap Haïtien, au nord de l'île. Deux jours plus tard, la Pinta de Martin Alonzo Pinzon pointe à l'horizon mais ne tarde pas à repartir de son côté car le capitaine nourrit le désir de revenir en Espagne au plus vite pour s'approprier le mérite de la découverte !

Faute de pouvoir ramener tout son équipage en Espagne, l'Amiral fait construire un fort, la Navidad , avec les débris de la Santa Maria . Il laisse sur place une partie des équipages, soit 39 hommes.

Le 4 janvier 1493, enfin, il prend le chemin du retour avec la Niña en choisissant par une nouvelle et miraculeuse inspiration de remonter vers le nord, où il rencontrera des vents d'ouest favorables. Il utilise de fait le phénomène météorologique de la vuelta ou volte , déjà bien connu des explorateurs portugais et sans doute aussi de lui-même.

Après une difficile traversée, Colomb aborde aux Açores où il est plutôt mal reçu par le gouverneur portugais. En février 1493, le navigateur arrive enfin en vue des côtes européennes, au niveau du Portugal. Il se rend en visite de courtoisie auprès du roi Jean II et lui demande quelque secours pour achever son voyage.

Le 31 mars, c'est l'entrée triomphale de la Niña à Palos puis à Séville, où les habitants se pressent pour voir et toucher les sept Taïnos que Colomb a ramenés des îles et que l'on qualifie aussitôt d' « Indiens » (car chacun croit que leur terre d'origine fait partie des Indes).

Malchanceux,   Martin Alonzo Pinzon suit Colomb à quelques heures d'intervalle. Il meurt quelques jours plus tard terrassé par la syphilis .

À Haïti, les choses tournent très mal pour les hommes restés sur place. Plutôt que de se tenir tranquilles, ils tentent de soumettre la tribu du cacique (chef taïno ) Caonabo. Ce dernier réagit en attaquant le fort et massacrant ses habitants. Mauvais début pour la colonisation .

Qui a découvert l'Amérique ? S'agissait-il d'un homme, d'une femme, d'un enfant ? Nous n'en savons rien... mais nous pouvons affirmer aujourd'hui avec certitude qu'il a vécu il y a plus de 30 000 ans, qu'il est né quelque part en Extrême-Orient, qu'il avait les yeux bridés et la peau cuivrée, enfin qu'il a profité d'une période glaciaire pour traverser à pied sec, avec sa famille, le détroit de Béring qui sépare l'Asie du continent américain.

Ce découvreur inconnu a engendré les premiers Américains, que l'on appelle communément Indiens , Peaux-Rouges ou encore Amérindiens . Bien après cette « découverte » , mais avant Christophe Colomb, d'autres hommes venus de l'Ancien Monde ont à leur tour mis le pied en Amérique. Tous ont emprunté la voie maritime. Il en fut ainsi de quelques poignées de Vikings, peut-être aussi de pêcheurs basques, voire de navigateurs polynésiens. De prétendus historiens revendiquent même cet honneur au nom de leurs ancêtres chinois ou africains !

Est-ce à dire que nous devons revoir à la baisse l'aventure de Christophe Colomb ? Bien évidemment non, car le navigateur génois a fait bien plus que ses prédécesseurs. Sans le vouloir, il a sorti l'Amérique d'un isolement de 30 000 ans et réunifié la planète. Après ses quatre voyages, les 80 millions d'Amérindiens (environ 15% de la population mondiale de l'époque) n'ont plus fait qu'un avec le reste de l'humanité... pour le meilleur et pour le pire.

Jacques Boudet

Les mots de l'histoire (Jacques Boudet, Larousse, 1998).

  • Le voyage de l'imprévu
  • Découverte d'Haïti

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Vos réactions à cet article

Recommander cet article, nettlebay (28-12-2022 22:11:27).

Bonjour, je pense pouvoir dire que la Mer des Sargasses n'est pas exactement à l'est des Antilles mais à peu près au nord des Petites Antilles et des Grandes Antilles orientales (Hispaniola et Por... Lire la suite

Domi (12-10-2019 15:49:27)

"Bahamas" est une deformation de Baja Mar en espagnol (basse mer, en francais)

jahve (12-10-2018 10:38:40)

Il me semblait que les Espagnols avaient amené la variole et non la rougeole.

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André Larané

André Larané

André Larané a fondé Herodote.net en 2004 après une première carrière dans le journalisme scientifique. Il a publié chez Flammarion plusieurs manuels d'Histoire, régulièrement réédités : Chronologie universelle , Les grandes dates de l'Histoire de France ...

Passionné d'Histoire depuis la petite enfance, notre directeur de la rédaction a suivi une maîtrise d'Histoire à l'université de Toulouse en parallèle avec des études d'ingénieur à l'École centrale de Lyon (1973-1976).

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Christophe Colomb : biographie, origine et voyages

christophe colomb portrait

Qui est Christophe Colomb et où est-il né ?

Officiellement, Cristoforo Colombo est né à Gênes en 1451. Il serait le fils de Domenico Colomb, un tisserand, et de Suzana Fontanarossa. Il a deux frères, Bartolomeo et Giacomo. Ses origines et sa jeunesse sont assez mal connues et il n'est même pas sur qu'il fut italien, ayant toujours écrit en espagnol, même dans ses notes personnelles. Il est possible qu'il ait appartenu à une famille juive d'origine espagnole exilée à Gênes. Très jeune, il se passionne pour la navigation et les sciences.

navires colomb 2

Comme Christophe Colomb a toujours fait silence sur ses origines, certains historiens pensent qu’il s’agit d’une stratégie de dissimulation afin de ne pas gêner son ascension. Selon l’ouvrage de l’historien Claude Mossé, intitulé « Les Impostures de l’Histoire », un chapitre consacré à notre personnage met en évidence plusieurs éléments convergeant vers la thèse d’une filiation juive et catalane. En premier lieu, Le navigateur aurait retardé le départ de l’expédition du 2 au 3 août 1492 car, selon l’auteur, le chiffre 2 est jugé néfaste par les juifs. L’explorateur aurait levé l’ancre la veille de l’expulsion par Ies souverains espagnols des juifs non convertis au christianisme.

Son journal de bord, rédigé en Catalan évoque la bible ainsi que « la destruction de la seconde maison » que l'on peut assimiler au Second Temple de Jérusalem . De plus, le vrai nom de Christophe tend à prouver qu’il s’agit d’un catalan car d’après Claude Mossé :« Les premiers billets payés au marin par les Rois d’Espagne et datés de 1488 ont été établis au nom de Colom à Séville.» Il ajoute que « De nombreuses familles juives catalanes se nommaient Colom.»

Quel était le but du voyage de Christophe Colomb ?

carte navigation colomb

Ainsi, les cartes dont disposent Christophe Colomb — ainsi que le globe terrestre conçu par le géographe Martin Behaim en 1492, auquel le navigateur a probablement eu accès avant son départ — font naître chez lui la conviction que l'on peut atteindre l'Asie en naviguant toujours vers l'ouest à partir de la péninsule Ibérique.

Colomb pense que la terre est plus petite qu’on ne le croit et que la terre est ronde :  son but est donc de trouver une nouvelle route des Indes pour rejoindre l’Asie en traversant l’océan Atlantique. Après avoir essuyé un refus du roi Jean II de Portugal, ce sont Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille qui décident de financer son expédition. Il obtient le tire d'amiral de la mer océane et la vice-royauté des territoires qu'il serait amené à découvrir. Martín Alonso Pinzón, un armateur de Palos, est choisi pour affréter la petite escadre qui va s'aventurer dans l'Atlantique.

voyages colomb 2

Le 12 octobre 1492, le navigateur atteint l’île de Guananini aux Bahamas, qu’il baptise San Salvador. Le 28 octobre, l’expédition atteint Cuba et c’est sur l'île d’Hispaniola, la future Haïti qu’il découvre de l’or et y construit un petit fort, ou il laissera 39 hommes .

Fort du succès du premier voyage, il retourne aux Amériques avec plus de marins et de navires soit 17 navires et 1500 marins. Il découvre la population des petites Antilles et de la Jamaïque et fonde sur l’actuelle République dominicaine la première colonie européenne, celle d’Isabela.

Lors de ses troisième et quatrième voyages, il continue son exploration en naviguant près de l’île de la Trinidad et l’isthme de Panama. Il a ainsi fait la connaissance des indigènes et permis aux Européens de connaître d’autres cultures, mais à quel prix ?

L'envers et l'histoire des voyages de Colomb

Ce qu’on retient surtout de Colomb c’est la fameuse découverte des Amériques, pourtant des horreurs se cachent derrière ses voyages. Pendant trois années, l’explorateur organise le pillage et la soumission au tribut des autochtones. Se servant du prétexte de l’anthropophagie des populations, il réduit en esclavage les habitants des Caraïbes, notamment dans les plantations de cannes à sucre.

Il crée le "repartimiento" afin de distribuer les indigènes entre les Espagnols et les colonies et qui s’est ensuite transformé en "encomienda". Il s’agit d’un système, d’abord pratiqué à Saint-Domingue, par lequel un conquérant peut utiliser un indien pour le faire travailler en échange d’une évangélisation. Cette pratique sera fermement dénoncée par Bartolomé de Las Casas, premier prêtre ordonné sur le Nouveau monde, et qui se prononcera en faveur de l'abolition de l'esclavage .

christophe. colomb fers

Christophe Colomb, le découvreur des Amériques ?

Le terme « découverte » est représentatif de la vision européenne du monde à cette époque. On peut aussi dire que ce sont les habitants qui ont de leur coté découvert la culture espagnole, mais surtout, le continent avant les Espagnols ! Des peuples existaient déjà. La vie n’est pas soudainement apparue. Il est important de noter que ces indiens d’Amérique , originaires d’Asie, ont traversé à pied le détroit de Behring lors de la glaciation de Würm vers 25 000 avant Jésus-Christ, largement avant Colomb. En outre, il paraîtrait même que des Africains ont été présents 3 000 ans avant les Européens. Des colosses de granit représentant des Africains noirs ont été trouvés au sein de la civilisation olmèque.

Parmi les navigateurs, Christophe Colomb n’a pas été le premier à remarquer ce continent. D’autres explorateurs ont avant lui voyagé près des Amériques. Il s’agit d’ Erik le Rouge, explorateur norvégien qui navigue vers l’ouest vers 980 et son fils Leif Eriksson qui accoste à Terre Neuve, au Canada.

De plus, à l’origine, le but de l’expédition porte sur la découverte d’une route des Indes . C’est donc par hasard qu’il accoste aux Amériques. Jusqu’à sa mort il est persuadé d’avoir trouvé les Indes et donc les Indiens et non d’avoir découvert un nouveau continent. Il est mort en parfaite ignorance de cause. Pour lui c’est sûr, il n’a pas découvert les Amériques. Comble de l’ironie, c’est un autre navigateur italien, Amerigo Vespucci qui donnera son nom au nouveau continent.

Mort et postérité de Christophe Colomb

christophe colomb amerindiens

Toutefois, au regard de l’histoire de ce continent qui ne commence pas véritablement dès 1492, on peut dire qu’il n’a pas été le premier homme à découvrir l’Amérique. Cette découverte est très controversée car certains chercheurs voient en lui un antihéros sans foi et un imposteur, cf « Christophe Colomb, l'impossible héros » de Daniel Fabre. Il est vrai qu’il convient de relativiser cette image de grand explorateur en raison de l’instauration de l’esclavage et des massacres, issus de la cupidité des espagnols.

Bibliographie

- De Denis Crouzet : Christophe Colomb : Héraut de l'Apocalypse . PUF, 2018.

- De Marie-France Schmidt, Christophe Colomb . Folio, mai 2011.

-  La découverte de l'Amérique, récits des voyages de Christophe Colomb . La Découverte, 2015.

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Le premier voyage de Christophe Colomb (1492-1493)

Le premier voyage de Christophe Colomb (1492-1493)

Christophe Colomb commence son premier voyage vers l'ouest le 3 août 1492. Il fait une escale d'un mois aux Canaries, puis, poussés par les vents alizés, ses trois bateaux traversent l'océan Atlantique. Colomb atteint les Antilles le 12 octobre 1492. Il aborde Cuba puis Haïti, avant de revenir en Espagne en mars 1493.

Encyclopædia Universalis

COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506)

  • 1. Genèse d'une découverte
  • 2. Les quatre voyages et la fin
  • 3. Bibliographie

Les quatre voyages et la fin

Le 3 août 1492, l'explorateur quitte Palos, à la tête de trois caravelles (la Santa Maria , la Pinta et la Niña ) ; deux d'entre elles appartenaient à Martín Pinzón, riche armateur de Palos dont le concours s'était révélé indispensable pour le recrutement des équipages.

Grandes découvertes, les voyages de Christophe Colomb - crédits : Encyclopædia Universalis France

Grandes découvertes, les voyages de Christophe Colomb

Encyclopædia Universalis France

Première traversée de Colomb - crédits : AKG-images

Première traversée de Colomb

Le coup de chance – ou le trait de génie – de Colomb aura été de prendre le départ des Canaries, à la latitude exacte où il sera poussé en droiture vers l'ouest par l'alizé. Après seulement trente-cinq jours de navigation, il aborde, peut-être à Guanahani, qu'il baptise « San Salvador », le 12 octobre 1492. C'est une grande date que celle de la rencontre par les Européens des premiers sauvages nus : les « Indiens ». Après plusieurs semaines d'exploration qui le mènent jusqu'à Cuba , l'amiral repart en laissant un groupe de ses compagnons dans l'île d' Haïti , qu'il nomme l'île Espagnole («  Hispaniola »). Il recevra un accueil triomphal à son retour en Espagne. Et la lettre par laquelle il raconte la découverte du « nouveau monde » sera aussitôt imprimée et traduite en plusieurs langues.

La deuxième expédition a lieu peu après, car la couronne de Castille ne veut pas se laisser distancer dans l'exploration par le Portugal. En 1493-1494, c'est la découverte des Petites Antilles, peuplées d'anthropophages ; puis un voyage au long de la côte sud de Cuba, l'amiral espérant arriver aux abords de Catay. D'autre part, la colonisation d' Hispaniola a des débuts malheureux : il faut livrer combat aux indigènes ; les prisonniers sont envoyés comme esclaves en métropole. Enfin a lieu la découverte d'une mine d'or (« N'est-ce pas la preuve que l'on se trouve à Cypango ? » se demandera Colomb).

En 1498 une nouvelle mission est confiée à Colomb. De nombreux colons (330) s'embarquent avec lui. Au cours de ce troisième voyage, avant de rejoindre Hispaniola, il réalise une découverte décisive : celle du continent sud-américain, à l'embouchure de l'Orénoque. L'exploration d'un grand golfe d'eau douce lui fait supposer un instant que le fleuve sortirait du Paradis terrestre : « Sinon, il proviendrait d'un pays immense au sud dont personne n'a jamais eu connaissance, d'un nouvel hémisphère inconnu des Anciens. » La carte de ce voyage dressée par Colomb (aujourd'hui perdue) ne va pas tarder à servir à d'autres explorateurs du continent sud.

Les revers qu'essuie l'amiral quand il rentre à Hispaniola – où les colons, déçus dans leurs espoirs d'enrichissement, se sont révoltés – sont bien connus. En 1500, Bobadilla, enquêteur royal, le fait arrêter et ramener enchaîné en Espagne. Dans la métropole, il est libéré, rétabli dans ses titres, mais non pas dans ses fonctions de gouverneur.

Sa personnalité de visionnaire s'accentue. Il parle de plus en plus (comme il l'a fait dès le début) de parvenir à Jérusalem – prélude à la fin du monde – et pour cela de trouver le « passage », à travers le continent qu'il a entrevu, permettant aux Européens d'accéder à la mer de l'Inde. En 1502, dernier envoi en exploration ; une errance d'une année le long des côtes d'Amérique centrale, depuis le cap Honduras jusqu'à Panamá. Colomb pressent l'existence du Pacifique, mais ne trouve pas de passage. Il rentre épuisé en Castille, peu avant la mort de sa protectrice Isabelle. Il emploie les derniers mois de sa vie en démarches auprès de Ferdinand, pour rentrer dans ses prérogatives de gouverneur (satisfaction lui sera donnée post mortem  ; son fils Diego prendra sa succession à Hispaniola). Jusqu'au bout, il affirmera ses droits, non seulement sur les terres découvertes mais « à découvrir », « car j'ai donné les Indes [...]

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Marianne MAHN-LOT. COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis . Disponible sur : (consulté le )

MAHN-LOT, M.. COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506) . Encyclopædia Universalis . (consulté le )

MAHN-LOT, Marianne. «  COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506)  ». Encyclopædia Universalis . Consulté le .

MAHN-LOT, Marianne. «  COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506)  ». Encyclopædia Universalis [en ligne], (consulté le )

Autres références

DÉCOUVERTE DE L'AMÉRIQUE PAR COLOMB

  • Écrit par Olivier COMPAGNON

Cartographe et marin d'origine génoise, né en 1451, Christophe Colomb voue son existence à la recherche d'une voie maritime qui permettrait de gagner les Indes par l'ouest. Après avoir vainement tenté de vendre ses services au Portugal , il obtient les faveurs de la couronne...

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NOUVEAU MONDE CHRONIQUES DU

  • Écrit par Jacques LAFAYE, Itamar OLIVARES
  • Afficher les 21 références
  • BOBADILLA FRANCISCO DE (mort en 1502)
  • ESPAGNOL EMPIRE COLONIAL

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premier voyage de christophe colomb 1492

Le premier voyage de Christophe Colomb

Tâche à réaliser, 1 votre trajet, doc. 1 portulan (carte de navigation), dit « de christophe colomb ».

Doc. 1 : Portulan (carte de navigation), dit « de Christophe Colomb »

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Doc. 3 : Colomb à la rencontre des indigènes

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Un navigateur européen et ses découvertes : Christophe Colomb

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  • Connaitre la figure emblématique de Christophe Colomb et ses quatre voyages.
  • Le projet de Christophe Colomb, jugé déraisonnable par ses contemporains, change le cours de l’histoire : la découverte de Nouveau-Monde apporte la richesse pour l’Espagne qui entre au XVI e  siècle dans son âge d’or.
  • Elle fait surtout basculer le centre de gravité de l’Europe de la mer Méditerranée à l’océan Atlantique.

Figure emblématique de l’époque des Grandes Découvertes, Christophe Colomb est sans doute le plus connu des grands navigateurs et aventuriers de cette fin du XV e  siècle. Son objectif, pourtant jugé peu raisonnable par ses contemporains, s’inscrit dans un contexte favorable à l’organisation de grandes expéditions maritimes. Même si l’aventure de Christophe Colomb bouleverse le cours de l’histoire, il n’aura jamais l’occasion d’en tirer bénéfice ou gloire et encore moins de saisir véritablement la portée de ses découvertes.

Christophe Colomb nait à Gênes en 1451 dans une cité alors à son apogée. Le port italien accueille de très nombreux navires sillonnant toute la Méditerranée. Très bon marin, passionné de géographie et habile en affaires, il s’installe à Lisbonne en 1477 et se perfectionne dans l’art de la navigation. Au début des années 1480, habitant à proximité de Madère avec son épouse, il s’attache à un projet obsédant. Les Turcs bloquant à l’est les routes commerciales vers l’Asie, il est persuadé qu’ une voie maritime , permettant d’éviter les infidèles, existe à l’ouest. Son séjour en Irlande en 1476, les récits vikings dont il a pris connaissance sur l’existence des terres nouvelles le confortent dans cette idée. La lecture de Marco Polo lui donne également espoir d’atteindre les riches territoires de l’Extrême-Orient et du Cipangu (Japon). Le redécouverte en cette fin du XV e  siècle des ouvrages de Ptolémée apporte enfin la certitude que la terre est ronde et que cette route à l’ouest est une opportunité évidente. Le voyage vers les Indes serait ainsi moins long et moins couteux.

Deux facteurs essentiels rendent l’entreprise de Christophe Colomb envisageable :

  • Le premier facteur est politique et religieux . La reconquête catholique est sur le point de s’achever en Espagne et le désir d’évangélisation des souverains se porte vers les terres d’Outre-mer.
  • Le deuxième facteur est lié à l’évolution des techniques de navigation . La caravelle , mise au point par les Portugais vers 1440, est un navire rendant le projet possible.

  Enfin, l’ astrolabe nautique permet de calculer la latitude et de se repérer plus facilement.

Christophe Colomb présente son projet au roi du Portugal, Jean II , qui le rejette. Les Portugais, avec le passage du cap de Bonne Espérance, estiment déjà tenir en main la route de l’Orient. Il n’est pas écouté non plus en Angleterre, ni en France. Il est vrai que beaucoup sont sceptiques devant un tel projet. La première interrogation concerne la distance que l’on est incapable d’apprécier correctement. La deuxième source d’inquiétudes porte sur les difficultés de navigation . La navigation portugaise au large de l’Afrique a révélé les dangers des vents inversés et des houles gigantesques. Malgré ces problèmes, Christophe Colomb persiste et présente à partir de 1486 le projet à Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille .

En avril 1492, la reine cède aux arguments du navigateur et aux privilèges demandés. Colomb obtient en effet, en cas de succès, le titre d’Amiral, d’ordinaire réservé aux membres de la famille royale, et celui de vice-roi donnant le droit d’exercer la justice et de percevoir l’impôt au nom des rois ainsi qu’une part sur l’or et les épices.

Il s’agit du voyage le mieux connu. Le 3 août 1492, Colomb quitte Huelva avec 3 navires et moins de 100 hommes. Après une escale d’un peu moins d’un mois aux Canaries, le navigateur doit affronter l’inquiétude de l’équipage qui craint que l’expédition ne soit perdue. Les vivres et l’eau commencent à faire défaut. Le 12 octobre, la terre est en vue et les navires accostent sur l’une des îles des Bahamas baptisée San Salvador . C’est une première rencontre pacifique avec les indigènes Tainos. Lors de ce premier voyage, Colomb découvre la baie de Cuba, le 28 octobre, et débarque le 6 décembre au nord-ouest d’Haïti, dans la baie de l’île de Bohio que Colomb nomme Hispaniola  : île de Saint-Domingue.

La perte d’un des navires, la Santa-Maria, dans la nuit du 24 au 25 décembre oblige l’expédition à laisser 39 hommes sur place dans un fortin construit non loin de l’actuelle ville de Cap-Haïtien. C’est le premier établissement européen du Nouveau Monde . Le 16 janvier 1493 marque le début du voyage retour. Après une étape aux Açores, l’Espagne est atteinte le 4 mars. Peu de richesses ont été trouvées et ramenées lors de ce premier voyage mais Colomb réussit à convaincre Ferdinand d’Aragon des formidables potentialités des terres d’Asie. Le roi le confirme dans son rang d’ Amiral de la mer océane et de vice-roi des Indes .

La deuxième expédition est aussi la plus ambitieuse : 17 navires, 1 500 hommes, dont la moitié de colons, ainsi que 12 missionnaires quittent la péninsule.

Les navires embarquent également des chevaux, les premiers sur le continent américain, ainsi que du bétail. Cette expédition, la plus longue, marque le sommet de la carrière du navigateur . L’objectif est de fonder une colonie sur Hispaniola . De nombreuses nouvelles terres sont découvertes : la Désirade, la Dominique, Basse-Terre de Guadeloupe ou encore Saint-Barthélémy.

Mais à aucun moment, Christophe Colomb ne songe avoir découvert un nouveau continent. Le retour en Europe débute le 20 avril 1496, Christophe Colomb, qui a laissé son frère Bartolomé sur place avec le titre de gouverneur, atteint Cadix le 11 juin 1496.

Les deux derniers voyages marquent le début de profondes difficultés et le déclin du prestige dont jouit le navigateur.

Le troisième voyage dure de mai 1498 à la fin octobre 1500. C’est un voyage qui a été très long et difficile à préparer. La confiance du roi s’étiole car les richesses promises sont absentes. Quand Colomb rentre sur Hispaniola en août 1498 la situation est chaotique, les troubles réguliers. Bartolomé s’est révélé un piètre gouverneur. En août 1500, l’émissaire des rois débarque même sur l’île et fait arrêter Colomb et ses frères , accusés de persécuter les Indiens . Ces derniers sont effectivement soumis à une forte pression : on leur réclame un tribut d’or et de coton. Nombreux sont ceux qui sont forcés au travail et qui subissent de mauvais traitements. Les insurrections existent et sont violemment réprimées. Fin octobre 1500, Colomb débarque à Cadix humilié et accusé. Pour le dernier voyage, Christophe Colomb n’a gardé de pouvoir sur les terres conquises que le titre de vice-roi, devenu honorifique. Les souverains ont néanmoins accepté de financer cette expédition qui embarque le 15 mai 1502. Quand il revient en Espagne, le 7 novembre 1504, le navigateur est diminué . Il travaille à essayer de faire reconnaitre ses droits, que le souverain Ferdinand n’entend pas faire respecter car trop d’intérêts sont en jeu pour la cour. Christophe Colomb perçoit cependant des sommes non négligeables sur les terres découvertes. Lorsqu’il meurt à Valladolid le 20 mai 1506, ce n’est ni dans la pauvreté, ni dans l’indifférence générale. Cependant, la gloire des découvertes lui échappe : c’est le florentin Amerigo Vespucci , qui a été son émissaire auprès de ses fils, qui sera reconnu en 1507 comme le premier navigateur à avoir découvert un Nouveau Monde différent des Indes.

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Christophe Colomb : sa biographie, ses voyages, 1492, tout savoir sur l'explorateur

Qui est Christophe Colomb, grand explorateur, qui posa le pied en Amérique mais qui fut persuadé jusqu'au bout d'être en Asie ? Maxisciences vous raconte tout

Christophe Colomb : sa biographie, ses voyages, 1492, tout savoir sur l'explorateur

Biographie :

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Naissance : en 1451 sur le territoire de Gênes

Mort : le 20 mai 1506 à Valladolid, en Espagne

Christophe Colomb est né d'un père tisserand qui devient plus tard un marchand de vin. Son éducation de navigateur est principalement due aux travaux de Ptolémée et de Marin de Tyr . En 1479, il épouse Felipa Moniz Perestrello une noble et rêve d'atteindre l'Orient en traversant l'Océan . Il se base sur les travaux de Marin de Tyr qui réduisent drastiquement la distance entre l'Asie et l'Ouest.

Mais son projet peine à convaincre le roi du Portugal qui l’accueille dans sa cours en 1484. Il finit par convaincre, mais peu de foi est accordé à sa réussite, la preuve, on le nomme "amiral de la mer Océane" et vice-roi de toutes les terres qu'il pourra découvrir. De plus il est autorisé à garder un dixième de l'or et des pierres précieuses qui seraient trouvées au cours de l'expédition. Il part avec la Niña et la Pinta , deux navires commandés par Martin Alonzo Pinzon et un autre, plus gros, nommé la Santa-María . Il part avec un équipage de 90 hommes le 3 août 1492 . Son voyage se déroule paisiblement, mais au moins d'octobre, les marins commencent à s'inquiéter de la longueur de l'expédition. Heureusement, le 11 octobre, l'équipage aperçoit une île des Bahamas qu'il baptise San Salvador . Il rencontre les indigènes, pacifiques et souhaite les convertir, mais l'idée de l'esclavage est elle aussi présente dans son esprit.

A ce moment, Christophe Colomb est persuadé d'être en Asie . Il atteint Cuba le 28 octobre, persuadé qu'il s'agit de " Cipango ". C'est dans cette île qu'il découvre des indigènes qui fume des feuilles de tabac . Le capitaine de la Pinta, Pinzon décide de faire faux-bond à Christophe Colomb et atteint Hispaniola (Haïti). Le 24 décembre, une négligence de l'équipage qui n'a laissé qu'un mousse sur la Santa Maria conduit à l'échouage du navire sur un récit côtier. Le marin est obligé de laisser 39 hommes sur l'île car il n'y a pas assez de place sur la Niña . Le 4 janvier 1493, Christophe Colomb et son bateau se remettent en route, il retrouve rapidement la Pinta et accepte les excuses de Pinzon, le capitaine. Il est accueilli à Séville par une population extrêmement curieuse car il ramène avec lui des indigènes.

Christophe Colomb repart pour une deuxième expédition , cette fois avec 1200 à 1500 participants le 25 septembre 1493. Il passe par la Dominique , la Guadeloupe , mais les habitants de l'île sont anthropophages . Le 27 novembre, il retour à Navidad et découvre que les 39 marins sont morts , tués par les indigènes à cause de leurs exactions. Il fait face à sa première révolte qu'il réprime. Il commence alors une exploitation systématique des habitants des îles en leur extorquant tous les trois mois de l'or ou du coton . Christophe Colomb rentre en Espagne en 1496 mais ne rapporte pas d'or.

Son troisième voyage l'amène à poser le pied sur en Amérique pour la première fois le 5 août 1498. Il retourne ensuite à Haïti où il doit faire face à l'insurrection de Francisco Roldan contre le frère de Christophe Colomb, Barthélemy. Ce dernier à du mal à faire respecter son pouvoir et Rodan met en esclavage les indigènes . Francisco de Bobadilla est envoyé sur place par les Rois catholiques pour régler le différent, et Christophe Colomb est accusé d'avoir caché de l'or et ralenti les conversions. Il revient en Espagne avec les chaînes aux mains, mais se fait pardonner par la reine Isabelle .

Il repart deux ans plus tard pour un dernier voyage. Le marin part avec quatre caravelles. Il subit une tempête et se fait refuser l'accès au port de Saint-Domingue par le gouverneur. Durant l'hiver 1502, il reste en Jamaïque car il tombe malade. Il revient en Espagne, récupère une partie de ses biens et s'éteint le 20 mai 1506 à Valladolid, persuadé d'avoir découvert une annexe à l'Asie.

Syphilis en Europe au Moyen-Age : Christophe Colomb ne l’a pas rapportée d’Amérique

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Christophe Colomb

Premier débarquement de Christophe Colomb en Amérique

Premier débarquement de Christophe Colomb en Amérique

Christophe Colomb devant le conseil de Salamanque

Christophe Colomb devant le conseil de Salamanque

Réception de Christophe Colomb par Ferdinand et Isabelle

Réception de Christophe Colomb par Ferdinand et Isabelle

Premier débarquement de Christophe Colomb en Amérique

Auteur : PUBLIO Y TOLIN Dioscoro Teofilo

Lieu de conservation : Musée national du Prado (Madrid) site web

Date de création : 1862

Date représentée : 12 octobre 1492

H. : 330 cm

L. : 545 cm

Huile sur toile

Domaine : Peintures

Domaine Public © CC0 Museo Nacional del Prado

Lien vers l'image

Premier débarquement de Christophe Colomb en Amérique

Auteur : LEUTZE Emanuel

Lieu de conservation : musée du Louvre (Paris) site web

Date de création : 1841

H. : 90,5 cm

L. : 115 cm

© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Harry Bréjat

RF 2012 2 - 16-502921

Christophe Colomb devant le conseil de Salamanque

Auteur : DEVERIA Eugène

Lieu de conservation : musée des Beaux-Arts (Pau) site web

Date de création : 1860

H. : 492 cm

L. : 375 cm

© RMN-Grand Palais / Benoît Touchard

2487 - 15-532009

Réception de Christophe Colomb par Ferdinand et Isabelle

Date de publication : Décembre 2022

Auteur : Lucie NICCOLI

Contexte historique

La célébration de christophe colomb au xix e siècle.

12 octobre 1492 : le Génois Christophe Colomb, parti du port de Palos en Espagne dix semaines plus tôt, découvre un nouveau monde, qu’il croit être le continent asiatique, appelé à cette époque « les Indes » orientales. En réalité, c’est dans l’actuel archipel des Bahamas qu’il débarque alors, sur une île qu’il nomme San Salvador, poursuivant ensuite son exploration jusqu’à Cuba puis Haïti avant de regagner le Portugal en février 1493 puis l’Espagne (carte). Il effectue trois autres expéditions entre 1493 et 1504, financées par les rois catholiques Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille, explorant les Antilles – la Dominique, la Guadeloupe, Porto Rico et la Jamaïque –, et meurt deux ans plus tard, toujours persuadé d’être parvenu à rejoindre le Japon (« Cipango ») et la Chine (« Cathay ») par l’ouest. À la fin du XVIII e siècle et plus encore au XIX e siècle, avec la publication en 1828 d’une biographie fictive, A History of the Life and Voyages of Christopher Columbus par l’Américain Washington Irving, le navigateur est célébré par de nombreux artistes, en Europe et aux États-Unis, comme le découvreur de l’Amérique et précurseur de sa colonisation.

En 1892, le quatrième centenaire de son voyage inaugural est commémoré avec faste en Espagne et le 12 octobre devient même un jour férié dans de nombreux pays d’Amérique latine, aux États-Unis et en Espagne. Dès les années 1840, le peintre américain d’origine allemande Emanuel Leutze, parti étudier à Düsseldorf sous la direction de Karl Friedrich Lessing, exécute une série de tableaux glorifiant l’explorateur, accueillie favorablement par la critique : Christophe Colomb devant le grand Conseil de Salamanque (1841), puis Le Retour de Christophe Colomb enchaîné à Cadix (1842) et Christophe Colomb devant la reine (1843). Vingt ans plus tard, le peintre espagnol Dioscoro Puebla, pensionnaire de l’Académie royale des beaux-arts à Rome, envoie à Madrid une grande toile, Premier débarquement de Christophe Colomb  en Amérique, récompensée à l’Exposition nationale des beaux-arts de 1862, qui devient rapidement une image de référence sur le sujet. Presque simultanément, le peintre français Eugène Devéria, membre de la génération romantique qui s’était illustré, au début de sa carrière, par sa monumentale Naissance d’Henri IV (Salon de 1827), livre une interprétation chatoyante du retour de l’explorateur, dans son Christophe Colomb à la cour de Ferdinand et Isabelle (1861).

Analyse des images

Trois scènes emblématiques de son épopée.

Ces œuvres illustrent trois étapes majeures de l’épopée de l’explorateur.

Après que le roi du Portugal a refusé de soutenir son projet, il part en Espagne le soumettre aux rois catholiques et doit le défendre devant une commission nommée à Salamanque en 1486. Dans une grande salle sombre du couvent San Esteban de Salamanque, Leutze figure Christophe Colomb au premier plan, à gauche, au bout d’une longue table couverte d’une draperie rouge, seul face à ses contradicteurs : assis de part et d’autre de la table, divers savants, géographes et théologiens et, à l’autre extrémité, des représentants de l’Église – notamment un cardinal portant la pourpre et un évêque coiffé d’une mitre richement ornée, trônant sur une estrade. La lumière qui vient de la droite n’éclaire que la scène principale et laisse dans l’ombre un grand nombre d’autres personnages qui écoutent le débat ou conversent au fond de la salle. Elle aboutit à Colomb, vêtu d’une chemise, d’une tunique et d’un manteau de couleurs claires, les cheveux déjà blancs avant quarante ans, qui tient d’une main et montre de l’autre une grande carte blanche sur laquelle est tracé le parcours de son expédition. La simplicité de ce document et de son geste contraste avec le fatras d’épais volumes, certains ouverts sur la table, d’autres entassés dessous, sur lesquels se fondent les sages. Colomb se tient bien droit, en équilibre sur ses jambes légèrement écartées, à la fois tranquille et déterminé, et fixe ses interlocuteurs d’un regard franc, tandis que ceux-ci présentent une gamme d’expressions allant du doute à la réprobation en passant par l’ennui. Alors qu’il s’expose, manteau ouvert et main tendue, à leurs critiques, leurs postures repliées témoignent de leur fermeture d’esprit.

En 1491, en dépit de la décision finalement défavorable du conseil, Colomb obtient enfin de la reine Isabelle – sans doute grâce à la fin du siège de Grenade, dernier bastion des Maures en Espagne – les financements pour mettre en place, avec les frères Pinzon, une petite escadre de trois navires, les caravelles Pinta et Nina et le vaisseau amiral, la Santa Maria. C’est son premier débarquement sur l’île de San Salvador, le 12 octobre 1492, que peint Dioscoro Puebla. Fidèle au flatteur Journal de bord de Christophe Colomb transcrit par Bartolomé de Las Casas, le peintre représente le moment où l’amiral et les capitaines Pinzon, ainsi qu’un petit groupe de marins et de soldats venus en barque, accostent au petit matin. Colomb déploie la « bannière royale », dans les plis de laquelle on devine les armes d’Isabelle de Castille, et les deux capitaines deux bannières portant une croix verte et des lettres couronnées. Des hommes nus – les indigènes Taïnos – émergent d’une végétation dense. Un frère franciscain, extatique, brandit une croix, allusion probable au séjour que fit Colomb au monastère franciscain Santa Maria de la Rabida en 1485. Comme sur une scène de théâtre, Colomb est figuré au centre, tout de rouge vêtu ; levant au ciel des yeux baignés de larmes et un genou à terre, il touche de son épée cette terre nouvelle et semble planter dans le sol la bannière royale, tel un soldat de Dieu. Les attitudes et expressions des protagonistes sont très variées : intense soulagement, espoir, crainte, épuisement, tandis que les indigènes hésitent entre peur et curiosité.

Rentré en Europe, Colomb se présente au printemps 1493 à Barcelone, où il est reçu par les rois catholiques en leur palais. Pour rendre la magnificence de ce retour triomphal, Devéria reprend la composition théâtrale et la palette de couleurs vives qui avaient fait son succès dans sa Naissance d’Henri IV : la scène principale se joue sous un dais drapé de tentures rouges autour duquel gravitent de nombreux personnages. L’amiral est au centre du tableau, cette fois les cheveux noirs et une barbe en pointe, vêtu d’un riche manteau noir, agenouillé devant la reine dont il baise humblement la blanche main. Resplendissante dans sa somptueuse robe dorée, elle semble être la véritable héroïne de cette cérémonie. A ses côtés, le roi et un cardinal sont, comme elle, en grande tenue d’apparat. A gauche de Colomb, dans l’ombre, devant les frères Pinzon, un homme barbu porte une couronne et des bijoux sur un coussin, peut-être pour évoquer le titre de vice-roi des Indes qui lui avait été promis avant son départ. Assistent à cette scène des courtisans, des soldats en armes, des pages, ainsi que, au premier plan, à gauche, des indigènes ramenés des « Indes » – les hommes, debout, fièrement parés de plumes et de peaux de bêtes, les femmes assises languissantes, leurs enfants nus à leurs pieds. A droite, la présence d’un serviteur noir rappelle que la traite négrière avait été initiée par les Portugais dès les années 1440. Le butin de l’expédition évoque un cabinet de curiosités : coiffes à plumes, vaisselle et bijoux en or et perles, coraux, coquillages (une grosse conque nacrée au premier plan), un ananas – fruit alors inconnu – et même une étrange idole en or. A l’arrière-plan, une architecture mauresque avec arcs outrepassés et ogives crénelées offre une ouverture sur l’extérieur et laisse deviner la foule qui se presse aux portes du palais.

Interprétation

La fabrique d’un héros.

Ces trois peintres concourent à créer l’image d’un personnage mythique, champion à la fois de la science, de la foi catholique et de la civilisation.

Leutze le présente comme un pionnier de l’esprit scientifique : en confrontant une simple carte de la Terre à toutes les connaissances accumulées par les pères de l’Église dans de poussiéreux volumes, il oppose l’intuition géniale de Colomb, supposé seul à savoir que la Terre était sphérique et que l’on pouvait en faire le tour, au conservatisme des théologiens. Pourtant, la sphéricité de la Terre était admise au Moyen Âge et les sages doutaient à raison de la pertinence du projet de Colomb, puisqu’il avait sous-estimé la distance séparant, à l’ouest, l’Europe de l’Asie.

La composition de Puebla fait de l’amiral un instrument de Dieu et des rois catholiques espagnols pour civiliser et évangéliser ce nouveau monde, dont il prend littéralement possession en leur nom. Le groupe des Espagnols occupe les quatre cinquièmes de la toile, reléguant les indigènes, plus petits et plus sommairement peints, dissimulés telles des bêtes sauvages craintives, dans le coin gauche du tableau.

Si Puebla reproduit les détails du récit de Las Casas, le traitement par Devéria de la réception du navigateur à Barcelone est totalement fantaisiste et teinté d’orientalisme. Le palais royal de Barcelone dans lequel il a été reçu n’est pas de style mauresque, mais gothique catalan. Les portraits des hommes amenés des Antilles sont inspirés du « musée indien » de George Catlin , ouvert à Paris en 1845, tandis que les femmes indigènes, curieusement vêtues de draperies à l’antique, évoquent plutôt des esclaves orientales. Colomb apparaît dans cette mise en scène fastueuse comme un héros romantique, chevalier servant de sa reine, aux pieds de laquelle il dépose les infinies richesses du nouveau monde. La glorification de Colomb en Europe et aux États-Unis à partir des années 1830 coïncide avec l’essor de l’idéologie colonialiste, les prémisses de la révolution industrielle et le renouveau de la foi catholique. Après la Seconde Guerre mondiale et la décolonisation, une autre lecture de son histoire émerge, considérant le sort des amérindiens et les violences qu’ils ont subies.

Depuis les années 2000, le personnage et son épopée font l’objet de critiques de plus en plus nombreuses et virulentes en Amérique, où leur commémoration est désormais controversée.

Bibliographie

Stephen BANN, Stéphane PACOUD, L’Invention du passé , tome II, Histoires de cœur et d’épée en Europe, 1802-1850 , catalogue de l’exposition présentée au musée des Beaux-Arts de Lyon en 2014, Hazan, 2014

Karsten FITZ, The Düsseldorf Academy of Art, Emanuel Leutze and German-American Transatlantic Exchange in the Mid-Nineteenth Century , in Amerikastudien / American Studies, 2007, Vol. 52, No. 1, « Transatlantic Perspectives on American Visual Culture », pp. 15-34, Universitätsverlag WINTER Gmbh

Collectif, Eugène Devéria (1805-1865), catalogue des expositions présentées sous les titres Eugène Devéria, la peinture et l'histoire et Eugène Devéria, variations sur les genres artistiques au musée des Beaux-Arts de Pau en 2005-2006, éditions Rmn-Grand Palais, Paris, 2005

Giorgio PERRINI (texte établi par), Le Journal de bord de Christophe Colomb, amiral de la flotte océane au service de leurs majestés catholiques , dans le texte transcrit par Monseigneur Bartolomé de Las Casas à partir de 1552 et publié dans son Historia de las Indias en 1875 , éditions Jean de Bonnot, Paris, 2002

Juan Carlos ELORZA GUINEA, Dióscoro Puebla (1831-1901) , édité par Junta de Castilla y León − Consejería de Cultura y Turismo, Burgos, 1993

Renaissance : Mouvement artistique né au XV e siècle en Italie et qui se diffuse dans le reste de l’Europe au XVI e siècle. Il repose sur la redécouverte, l’étude et la réinterprétation des textes, monuments et objets antiques. À la différence de la pensée médiévale qui donne à Dieu une place centrale, c’est l’homme qui est au cœur de la pensée de la Renaissance.

Pour citer cet article

Lucie NICCOLI, « Christophe Colomb », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 21/05/2024. URL : histoire-image.org/etudes/christophe-colomb

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Redécouvrir enfin ce qui fut recouvert

1492-1992, l’histoire par le glaive

Dans la terminologie officielle, le cinquième centenaire du premier voyage de Christophe Colomb, en 1492, ne commémore plus la «   découverte de l’Amérique   » mais la «   rencontre des deux mondes   ». Une façon de déseuropéaniser partiellement une odyssée à la fois individuelle et collective, celle du grand Amiral de la mer océane et celle d’un continent conquérant qui allait, par le feu et par le sang, entamer l’unification de la planète et en écrire l’histoire à partir de ses propres catégories. Mais, en 1992, les survivants du génocide d’il y a cinq siècles récusent une célébration qui enfouirait encore davantage leur apport à la culture multiforme de l’histoire humaine.

T out ce qui est d’importance aujourd’hui s’est-il décidé en 1492   ? Autrement dit, les événements qui convergent et s’organisent durant cette année-clé, et d’abord la rencontre de deux mondes, l’européen et l’américain, dessinent-ils l’une de ces bifurcations majeures de l’histoire   ? Questions d’autant plus actuelles pour une commémoration que nous vivons l’un de ces moments décisifs qui sont, d’emblée, perçus – même si leur signification reste opaque – comme historiques, marquant une fracture dans la chronologie, points d’arrivée et points de départ.

C’est Voltaire qui, dans ses Remarques sur l’Histoire, écrit que la fin du quinzième siècle constitue un tournant capital : «   L’Amérique est découverte   ; on subjugue un nouveau monde et le nôtre est tout changé.   » Et l’enseignement universitaire français fait de 1492 la date charnière entre Moyen Age et Temps modernes. L’early modern history des Anglo-Saxons commence aussi en 1492. Ce point de vue est, dans l’ensemble, accepté, parfois magnifié par les historiens et les essayistes qui ont choisi de célébrer le cinq centième anniversaire de 1492, l’annus mirabilis.

Ils le font avec plus ou moins de nuances. Bernard Vincent, auteur de la réflexion la plus rigoureuse, la plus stimulante sur l’année admirable, écrit ainsi qu’elle voit s’amorcer le mouvement qui va déplacer le centre de gravité de la planète, et il insiste sur «   l’unification du monde   » qui suit le voyage de Colomb  ( 1 ) .

Jacques Attali, dans un livre foisonnant qui passe du récit traditionnel à la vue prospective, est convaincu que «   les cinq figures emblématiques – le Marchand, l’Artiste, le Découvreur, le Mathématicien, le Diplomate – et les cinq valeurs majeures d’aujourd’hui – la Démocratie, le Marché, la Tolérance, le Progrès, l’Art – n’auraient pas leur sens moderne si 1492 s’était déroulé autrement  ( 2 )   ». Mais un historien aussi pertinent que Bartolomé Bennassar ne donne à 1492 qu’une valeur symbolique, la naissance des temps nouveaux se produisant vers les années 1520. Querelle secondaire   ? Bennassar s’en défend. Choisir une date exceptionnelle pour marquer une naissance, c’est faire prévaloir le temps recréé sur le temps vécu. Car, affirme-t-il, «   les hommes et les femmes de 1492 n’ont eu en aucune façon la conscience de changer d’époque  ( 3 )   ».

L’Amérique, déduction d’humaniste

Voire. Ce qui frappe au contraire, selon Jacques Heers  ( 4 ) , c’est la rapidité avec laquelle la nouvelle de la «   découverte   » de Colomb se propagea. Les dates parlent d’elles-mêmes : le 1er avril 1493, à peine plus de trois semaines après l’arrivée à Lisbonne, deux semaines seulement après le retour à Palos, la lettre de Colomb annonçant l’événement sort des presses à Barcelone. Et elle est imprimée à Rome dès le 29 avril 1493. Puis ce sera Florence en octobre. Mais il est vrai que, selon les milieux, la résistance à la découverte est plus ou moins grande : banquiers, éditeurs et imprimeurs, notables d’Espagne ou du Portugal, de France ou d’Angleterre mesurent l’importance de l’événement. Par contre, les hommes de «   science   » des grands centres d’humanisme, en Italie et en Allemagne surtout, se montrent circonspects et même réticents. Ce qui conduit Heers à se demander s’il n’y avait pas incompatibilité entre les thèmes inspirés de l’Antiquité, la Renaissance et le Nouveau Monde, ou plus précisément encore entre la «   science   » et l’ aventure que représente l’entreprise même de la Découverte.

En fait, ce problème du rapport entre la connaissance scientifique et l’initiative de Colomb est une des questions centrales que pose son voyage. Pour Régis Debray, dans un petit livre tout d’intelligence et de sens de la formule, «   l’Amérique, déduction d’humaniste papivore, est la fille légitime de Gutenberg   ; et son avènement le point d’aboutissement d’une très longue odyssée textuelle  ( 5 )   ». Et il est vrai, comme le rappelle Bernard Vincent, que Colomb non seulement a l’expérience de la mer, mais qu’il est un grand lecteur et qu’il correspond avec les savants (astronomes, médecins, mathématiciens) qui peuvent l’éclairer sur son projet.

Mais, en même temps, Colomb est un autodidacte qui ignore les rudiments de la navigation astronomique, et qui est donc incapable de déterminer correctement les latitudes. Il s’inscrit ainsi à la fois dans l’univers de la connaissance de son époque et dans l’erreur. Et, comme si son entreprise apportait la confirmation de l’idée selon laquelle les hommes ne savent pas l’histoire qu’ils font, c’est précisément cette erreur qui le fait réussir, contre les calculs savants, alors même que, victime de ses illusions, il ne sait pas qu’il a découvert un «   nouveau monde   ». Il voit d’ailleurs son entreprise «   comme un accomplissement de prophéties bibliques, celle d’Isaïe en particulier sur la reconquête de Jérusalem   » et l’on mesure à cette phrase combien sont multiples les causes qui provoquent un événement historique et poussent un individu à agir.

A l’origine il y a incontestablement la volonté farouche d’un homme, son acharnement à convaincre, sa passion, la confiance en son destin, la foi qui l’habite. Colomb, rappelle Bernard Vincent, priait à toutes les heures canoniques comme les prêtres et les religieux. Il est proche des franciscains, partage avec eux la croyance en l’ambivalence de l’or. «   L’or est chose excellente   », dit-il. Et, comme eux, il se préoccupe des lieux saints, espère entrer en contact avec les chrétiens d’outre-Jérusalem, ceux qui habitent les territoires du Grand Khan, situés dans l’Inde la plus éloignée.

Cet esprit de croisade – l’une des motivations de Colomb – imprègne toute l’Espagne. Et l’entreprise n’aurait pas été possible sans la rencontre entre l’obstination d’un homme et la politique d’un État-nation qui vient, avec la reconquête de Grenade (le 2 janvier 1492) de chasser les musulmans de son sol. Carmen Bernard et Serge Gruzinski, dans leur remarquable Histoire du Nouveau Monde  ( 6 ) , mettent l’accent sur l’importance de cette chute du royaume musulman de Grenade. Sur l’exaltation «   nationaliste   » qui s’ensuit, sur la poussée xénophobe et d’intolérance qu’elle entraîne, puisque les juifs sont expulsés d’Espagne le 31 mars 1492. Bernard Vincent et Jacques Attali rappellent aussi que la publication, en août 1492, de la grammaire castillane de l’humaniste Antonio de Nebrija – première grammaire en langue vernaculaire – marque la volonté de trouver dans la langue le ciment de l’unité nationale, «   après que la religion chrétienne a été repurgée, après que les ennemis de notre foi ont été vaincus par la guerre et la force des armes   », écrit Nebrija.

C’est dans ce climat que s’insère la démarche de Colomb. Si, le vendredi 3 août 1492, les trois navires quittent le port de Palos et gagnent l’océan, c’est parce que, de tous les pays d’Europe, l’Espagne est celui qui, en cette fin du quinzième siècle, a le plus conscience d’être une nation. Comme l’ont été la reconquête, l’expulsion des juifs et la grammaire castillane de Nebrija, le voyage de Colomb est un moyen d’affirmer la puissance de l’Etat et sa volonté d’imposer sa marque au monde. Il s’inscrit ainsi dans un faisceau d’événements.

Mais, dès lors, la rencontre entre cette Espagne-là et le «   nouveau monde   » ne peut pas être une «   découverte   ». D’abord parce que l’Amérique est déjà habitée par des millions d’hommes, qui y ont construit une civilisation. Mais surtout, comme le souligne Eduardo Galeano, parce que «   ceux qui envahirent l’Amérique ne surent pas ou ne purent pas la voir  ( 7 )   ».

Dans la mesure, explique-t-il, où «   l’Espagne catholique s’imposait en tant qu’Espagne unique, annihilant par le feu et le sang l’Espagne musulmane et l’Espagne juive   », elle ne pouvait que vouloir détruire ceux qu’elle rencontrait. Il ne s’agissait pas, dans ces conditions, d’une découverte, mais bien plutôt, selon Galeano, d’un «   enlisement   ». Et celui-ci va de pair avec un génocide.

Sur ce point, tous les auteurs déchirent le voile. Dans les Rendez-vous de Saint-Domingue  ( 8 ) René Luneau rappelle que, selon certains historiens, l’invasion a effectivement représenté le plus grand génocide de l’histoire humaine. Bernard Vincent et Jacques Attali donnent des chiffres effrayants. Des soixante à quatre-vingts millions d’Amérindiens (on dénombre à l’époque en Europe une centaine de millions d’habitants), plus de 80   % disparaissent en quelques années. L’île d’Hispaniola comptait de sept millions à huit millions d’habitants en 1492, il n’en restera plus que 125 en 1570, (et déjà moins de quatre millions en 1496). On comprend que les représentants des Indiens récusent aujourd’hui la commémoration triomphaliste : «   Pour nous, ça va être les cinq cents ans de nos malheurs«   , écrivent-ils  ( 9 ) . Et les catholiques contestataires s’inquiètent de ce «   rendez-vous de Saint-Domingue   » qui, en octobre 1992, doit voir le pape Jean-Paul II présider la IVe conférence générale de l’épiscopat latino-américain et les fêtes du cinquième centenaire. Même les plus modérés réclament une «   célébration pénitentielle«   en «   demandant pardon pour la destruction des civilisations indiennes et la déportation des Africains en esclavage  ( 10 )   » .

Car les Indiens ne sont pas seuls concernés. La découverte de Colomb est un pas décisif vers l’unification du monde. Comme l’écrit Jacques Attali, l’Europe devient un «   continent-histoire   », autrement dit, elle impose sa civilisation à l’ensemble des terres. Et, au cœur de cette Europe, il y a l’Espagne. Le castillan et, derrière lui, le portugais deviennent les langues de la conquête. Une diaspora espagnole (celle des musulmans et des juifs, chassés, et celle des chrétiens) porte cette langue et cette culture. L’unification linguistique symbolise la nouvelle unité du monde. Celle-ci s’exprime aussi par une unification microbienne aux conséquences tragiques : la syphilis passe d’Amérique en Europe et les épidémies – grippe, pneumonie, peste, rougeole – venues de l’Ancien Monde ravagent le Nouveau. En même temps que l’exploitation inhumaine des populations dans les mines et les champs oblige à importer d’Afrique une main-d’œuvre noire, créant de nouveaux liens d’une rive à l’autre de l’océan et déclenchant ainsi un mécanisme de métissage que rien ne peut arrêter.

Une européanisation du monde

L’unification est aussi alimentaire. Riz, blé, caféier, canne à sucre font le voyage d’est en ouest   ; maïs, pomme de terre, haricot, tomate, manioc, tabac, piment effectuent le trajet inverse. Et, naturellement, l’or et l’argent achèvent de tisser cette trame serrée qui, désormais, enserre le monde, développant ses conséquences jusqu’à aujourd’hui. Elle implique aussi l’Afrique par le biais de la traite, si bien qu’il s’agit non pas d’un tête-à-tête entre l’Europe et l’Amérique, mais bien d’une «   européanisation du monde   », d’un échange inégal entre l’Europe et les autres continents.

Par ce constat, toute commémoration, toute réflexion sur 1492 rejoint l’actualité de 1992. Edwy Plenel en fait la brillante démonstration dans les trente étapes de son Voyage avec Colomb  ( 11 ) initialement publié en feuilleton au cours de l’été 1991 dans le Monde. Ce «   va-et-vient entre hier et aujourd’hui   » s’achève par un entretien avec l’écrivain colombien Alvaro Mutis, vieux complice de Gabriel Garcia Marquez, qui s’exclame : «   Je suis du camp des vaincus. Le vaincu est le seul qui sait vraiment ce qui s’est passé. Il a traversé une épreuve qui rend sage. Le vainqueur, c’est un aveugle qui finira à Sainte-Hélène en essayant toujours d’arranger son personnage.   »

C’est une cécité que récuse Jacques Attali : «   Je voudrais, écrit-il, qu’on ait le courage de regretter le mal fait alors aux hommes par des hommes, de demander pardon aux victimes, de leur accorder enfin leur vraie place dans la mémoire du monde  ( 12 ) . «   Régis Debray est plus corrosif lorsque, rapportant l’attitude de Cortès qui fit brûler un Indien qui mangeait de la viande humaine, «   parce que, dit Cortès, je voulais qu’on ne tuât personne   », il remarque : «   Nous condamnons Cortès pour illogisme, mais nous sommes fiers de brûler et d’asphyxier cent mille Irakiens du haut des airs pour leur apprendre à respecter la vie et les biens d’autrui, après quoi arrivent, dans la foulée, des commandos et, à l’abri de notre formidable puissance de feu, nos saints hommes et nos saintes femmes…  ( 13 )   ».

Rien n’a-t-il donc changé dans le fonctionnement de l’histoire depuis 1492   ? Ce début de notre histoire, le moment où nous (l’Europe) façonnions le monde nouveau   ? Comme l’écrivait le Père Ignacio Ellacuria, quelques mois avant d’être sauvagement assassiné par des militaires salvadoriens : «   Ce qui a été réellement découvert – en 1492 – c’est ce qu’était réellement l’Espagne, la réalité de la culture occidentale et celle de l’Eglise à ce moment. Tous (…) se sont mis à découvert. Ils n’ont pas découvert l’autre monde, ils l’ont recouvert. Ce qui nous reste à faire aujourd’hui, c’est de découvrir ce qui a été recouvert et que surgisse un “nouveau monde” qui ne soit pas seulement la répétition de l’ancien, qui soit véritablement neuf. Est-ce possible   ? Est-ce pure utopie   ?  ( 14 )   »

( 1 )  Bernard Vincent, 1492, l’Année admirable, Aubier, Paris, 1991, 226 pages, 115 F.

( 2 )  Jacques Attali, 1492, Fayard, Paris, 1991, 362 pages, 120 F.

( 3 )  Bartolomé Bennassar et Lucile Bennassar, 1492, un monde nouveau, Perrin, Paris, 1991, 274 pages, 128 F.

( 4 )  Jacques Heers, la Découverte de l’Amérique, Complexe, Bruxelles-Paris, 1991, 190 pages, 59 F.

( 5 )  Régis Debray, Christophe Colomb, le visiteur de l’aube, La Différence, Paris, 1991, 124 pages, 59 F.

( 6 )  Carmen Bernard et Serge Gruzinski, Histoire du Nouveau Monde, de la découverte à la conquête, Fayard, Paris, 1991, 769 pages, 190 F.

( 7 )  Eduardo Galeano, Amérique : la découverte qui n’a pas encore eu lieu, Messidor, Paris, 1991, 118 pages, 70 F.

( 8 )  Les Rendez-vous de Saint-Domingue, les enjeux d’un anniversaire, 1492-1992, sous la direction d’Ignace Berten et de René Luneau, Centurion, Paris, 1991, 365 pages, 145 F.

( 9 )  Ibid.

( 10 )  Ibid.

( 11 )  Edwy Plenel, Voyage avec Colomb, Le Monde-Editions, Paris, 1991, 259 pages, 98 F.

( 12 )  Jacques Attali, op. cit.

( 13 )  Régis Debray, op. cit.

( 14 )  In les Rendez-vous de Saint-Domingue, op. cit.

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Max Gallo est mort. Une décennie avant d’embrasser le sarkozysme, l’historien prolixe écrivait occasionnellement pour le Monde diplomatique . En 1992, pour le cinquième centenaire du premier voyage de Christophe Colomb en Amérique, il livrait ses réflexions sur les commémorations de «   l’une de ces bifurcations majeures de l’histoire   ».

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1492 : le premier voyage de Christophe Colomb vers le nouveau monde

1492 : le premier voyage de Christophe Colomb vers le nouveau monde

NRP Collège n°661

« Pourquoi aller vers l’inconnu ? » La question conduit nécessairement à Christophe Colomb dont Hélène Montardre raconte les voyages. La lecture de ce récit sert d’appui à une séquence où l’imaginaire rencontre l’histoire.

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Étapes du voyage de Colomb, fiche élève 1

Les instruments de navigation en 1492, fiche élève 2

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Le grand voyage de Christophe Colomb : 1492, la découverte de l’Amérique (2e épisode)

Guillaume meurice interprète christophe colomb dans ce podcast sur la découverte de l’amérique, une aventure non dénuée d’embûches et de difficultés que le navigateur a su déjouer avec panache..

Il y a 500 ans, les hommes pensaient que l’Océan Atlantique était infranchissable.

Tous, sauf un, Christophe Colomb, un navigateur très curieux, qui a envie de découvrir ce qu’il se cache derrière l’horizon, au large du Portugal, pour rejoindre les Indes. Guillaume Meurice interprète Colomb dans cette grande aventure qu’est la découverte de l’Amérique non dénuée d’embûches et de difficultés que Christophe Colomb a su déjouer avec panache.

Il y a la mer, il y a ciel et rien d'autre [...] Poussées par le vent Alizé, ses trois navires, la « Niña », la « Pinta » et « la Santa Maria » avancent à bonne allure [...] Christophe Colomb a du mal à tenir en place [...] Lorsque le soleil se couche, le vendredi 12 Octobre, la nuit est claire et la mer est calme. Vers deux heures du matin, une voix s'élève de la « Pinta » : « Terre ! Terre en vue ! ».

Fort du soutien des souverains d'Espagne qui lui procurent du matériel et un équipage dignes de ce nom - à savoir trois navires : la Santa Maria, la Niña et la Pinta - Christophe Colomb prend la barre, le 3 août 1492, et met le cap vers le sud-ouest ! Les colons s'inquiètent bientôt de ne pas toucher terre. Et c'est donc, le 10 octobre, après plus d'un mois d'expédition maritime que l'équipage de Christophe Colomb peut crier haut et fort : « "Terre !".

Les navires accostent d'abord sur une petite île, "San Salvador", avant de poursuivre vers ce qu'on appelle aujourd'hui "l'île de Cuba". La découverte de l'Amérique, c'est aussi la rencontre avec le peuple indigène que Christophe Colomb - persuadé qu'il s'agit des Indes - appelle « Indiens »..  Plongez au cœur de cette nouvelle expédition !

► Le podcast Odyssées est à télécharger sur iTunes ou via RSS , et disponible sur l’application mobile de France Inter.Vous y trouverez toutes les aventures imaginées et contées par Laure Grandbesançon

► Toutes les Odyssées de France Inter.

Equipe de l'Odyssée

  • Texte et narration : Laure Grandbesançon
  • Christophe Colomb : Guillaume Meurice
  • Réalisation : Hélène Bizieau
  • Mixé par Basile Beaucaire
  • Hélène Bizieau Réalisation

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IMAGES

  1. Les voyages de Christophe Colomb

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  2. Christophe Colomb

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  3. Amériques

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  4. 12 octobre 1492

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  5. Voyages de Christophe Colomb, 1492

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  6. La carte des voyages de Christophe Colomb Photo Stock

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VIDEO

  1. Faits Historiques Étonnants Que Vous ne Trouverez Nulle Part Ailleurs #shorts #histoire

  2. Repères-5ème (2/3)

  3. 1492 Christophe Colomb (début du film)

  4. CHRISTOPHE COLOMB : Découvrez l'histoire incroyable du navigateur qui a changé le monde

  5. Le voyage de Christophe Colomb, 1492 (chat memes édition)

  6. Exercice sur le voyage de Christophe Colomb

COMMENTS

  1. Premier voyage de Christophe Colomb

    Christophe Colomb fit quatre voyages maritimes vers l' Amérique et dans la mer des Caraïbes entre 1492 et 1504. Parti vers l'ouest avec une intuition, mais avec des calculs géographiques faux, il pense trouver une voie maritime vers l' Inde.

  2. Le premier voyage de Christophe Colomb 1492-1493

    Christophe Colomb a navigué sous pavillon portugais, mais c'est Isabelle de Castille qui soutient son projet de gagner l'Asie en navigant vers l'Ouest. La flotte de trois bateaux quitte le Sud de l'Espagne le 3 août 1492 en direction des Canaries où elle fait relâche pendant un mois.

  3. Christophe Colomb

    Mandaté en avril 1492 par les capitulations de Santa Fe, il part en août de Palos de la Frontera avec trois navires et atteint en octobre des îles dont il croit qu'elles sont proches de son but, donnant à leurs habitants, issus de migrations préhistoriques 2 en provenance d'Asie le nom d'« Indiens » ( Indios) qui leur est resté, alors qu'il s'ag...

  4. Quels sont les 4 voyages de Christophe Colomb

    Premier voyage de Christophe Colomb (1492-1493) En 1492, Colomb pense pouvoir atteindre l'Asie en navigant à l'Ouest. Au service de la reine Isabelle de Castille et du roi Ferdinand d'Aragon, il prend la tête d'une expédition de trois navires (La Pinta, La Nina et la Santa Maria) qui partent de Palos de la Frontera.

  5. 12 octobre 1492

    12 octobre 1492. Christophe Colomb atteint le Nouveau Monde. Le vendredi 12 octobre 1492, à l'aube, les habitants d'une île des Bahamas découvrent depuis le rivage qu'ils ne sont pas seuls au monde. D'étranges créatures, venues avec le soleil levant et montées sur des embarcations non moins étranges, s'approchent du rivage...

  6. Les voyages de Christophe Colomb, 1492-1504

    Lors de son premier voyage, il atteint les Bahamas, Cuba et Haïti (qu'il baptise Hispaniola). Il n'a rien vu des cités d'or promises ou de Cathay (la Chine) et Cipango (le Japon), mais l'accueil à son retour est enthousiaste et il repart rapidement.

  7. Christophe Colomb en italien Cristoforo Colombo espagnol Cristóbal

    1492 Premier voyage de Christophe Colomb, qui découvre Cuba et Haïti. 1493-1496 Deuxième voyage de Christophe Colomb. Découverte des Petites Antilles. 1498 Au cours de son troisième voyage, Christophe Colomb atteint le continent américain dans la région du golfe de Paria (Venezuela).

  8. Christophe Colomb : biographie, origine et voyages

    En premier lieu, Le navigateur aurait retardé le départ de l'expédition du 2 au 3 août 1492 car, selon l'auteur, le chiffre 2 est jugé néfaste par les juifs. L'explorateur aurait levé l'ancre la veille de l'expulsion par Ies souverains espagnols des juifs non convertis au christianisme.

  9. Le premier voyage de Christophe Colomb (1492-1493)

    Christophe Colomb commence son premier voyage vers l'ouest le 3 août 1492. Il fait une escale d'un mois aux Canaries, puis, poussés par les vents alizés, ses trois bateaux traversent l'océan Atlantique. Colomb atteint les Antilles le 12 octobre 1492. Il aborde Cuba puis Haïti, avant de revenir en Espagne en mars 1493.

  10. COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506)

    Les quatre voyages et la fin. Le 3 août 1492, l'explorateur quitte Palos, à la tête de trois caravelles (la Santa Maria, la Pinta et la Niña ) ; deux d'entre elles appartenaient à Martín Pinzón, riche armateur de Palos dont le concours s'était révélé indispensable pour le recrutement des équipages. Grandes découvertes, les voyages ...

  11. Christophe Colomb

    Le premier voyage de Colomb le porta dans l'une des îles des Bahamas le 12 octobre 1492, qu'il revendiqua au nom des monarques Ferdinand II d'Aragon et de son épouse Isabelle de Castille d'Espagne. Ses trois voyages suivants furent effectués pour consolider le contrôle de la région par l'Espagne et établir des colonies.

  12. Le premier voyage de Christophe Colomb

    L'année 1492 est considérée comme une date essentielle de l'histoire du monde : la prise de Grenade par les chrétiens marque la fin de la Reconquista, les juifs sont expulsés d'Espagne et Christophe Colomb découvre l'Amérique sans le savoir.

  13. Découverte et exploration de l'Amérique

    L'expression « Christophe Colomb découvre l'Amérique en 1492 » tire son origine du contexte politique européen de la fin du XVe siècle et de la concurrence sur les mers entre Portugais et Castillans ( Traité d'Alcáçovas, 1479) : alors que les navigateurs portugais ont atteint le cap de Bonne-Espérance en 1488, préparant ensuite une traversée de ...

  14. Un navigateur européen et ses découvertes : Christophe Colomb

    a. Christophe Colomb, son projet, ses motivations. Christophe Colomb nait à Gênes en 1451 dans une cité alors à son apogée. Le port italien accueille de très nombreux navires sillonnant toute la Méditerranée.

  15. Le grand voyage de Christophe Colomb : 1492, la découverte de l

    Le grand voyage de Christophe Colomb : 1492, la découverte de l'Amérique (1er épisode) Lundi 20 septembre 2021. Lecture. écouter (11 min) Christophe Colomb (1800x1200) ©Radio France - Julien Mougnon. Publicité. Provenant du podcast Les Odyssées.

  16. Christophe Colomb : sa biographie, ses voyages, 1492 ...

    Il part avec un équipage de 90 hommes le 3 août 1492. Son voyage se déroule paisiblement, mais au moins d'octobre, les marins commencent à s'inquiéter de la longueur de l'expédition....

  17. Christophe Colomb

    12 octobre 1492 : le Génois Christophe Colomb, parti du port de Palos en Espagne dix semaines plus tôt, découvre un nouveau monde, qu'il croit être le continent asiatique, appelé à cette époque « les Indes » orientales.

  18. Découverte de l'Amérique : en 1492 par Christophe Colomb

    DECOUVERTE AMERIQUE - En 1492, Christophe Colomb, à la tête d'une expédition espagnole pour atteindre les Indes, accoste sur une île des Caraïbes. Se croyant en Asie, il ne se doute pas qu'il a découvert le "nouveau monde". Sommaire. Le résumé. La date exacte. Christophe Colomb. Et les Vikings ? L'Amérique du Nord. L'Amérique du Sud.

  19. 1492-1992, l'histoire par le glaive

    Dans la terminologie officielle, le cinquième centenaire du premier voyage de Christophe Colomb, en 1492, ne commémore plus la « découverte de l'Amérique » mais la « rencontre des deux mondes ». Une façon de déseuropéaniser partiellement une odyssée à la fois individuelle et collective, celle du grand Amiral de la mer océane et ...

  20. 1492 : le premier voyage de Christophe Colomb vers le nouveau monde

    1492 : le premier voyage de Christophe Colomb vers le nouveau monde. NRP Collège n°661. « Pourquoi aller vers l'inconnu ? » La question conduit nécessairement à Christophe Colomb dont Hélène Montardre raconte les voyages. La lecture de ce récit sert d'appui à une séquence où l'imaginaire rencontre l'histoire. Ressources.

  21. Le grand voyage de Christophe Colomb : 1492, la découverte de l

    Lundi 20 septembre 2021. écouter ( 11 min) Christophe Colomb (1800x1200) ©Radio France - Julien Mougnon. Publicité. Provenant du podcast Les Odyssées. Guillaume Meurice interprète Christophe Colomb dans ce podcast sur la découverte de l'Amérique, une aventure non dénuée d'embûches et de difficultés que le navigateur a su déjouer avec panache.

  22. Les voyages de Christophe Colomb, 1492-1504

    Carte : Les voyages de Christophe Colomb, 1492-1504 | lhistoire.fr. Lors de son premier voyage, il atteint les Bahamas, Cuba et Haïti (qu'il baptise Hispaniola). Il n'a rien vu des cités d'or promises ou de Cathay (la Chine) et Cipango (le Japon), mais l'accueil à son retour est enthousiaste et il repart rapidement.

  23. PDF Le premier voyage de Christophe Colomb, 1492

    Comment et pourquoi Christophe Colomb découvre-t-il un nouveau continent en 1492 ? Gravure de Théodore de Bry ,XVIème siècle BNF , Paris .