a qui appartient la tour d'argent

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La Tour d'Argent se réinvente à Paris

Institution mythique au charme et à la légende gastronomique inoxydable, La Tour d'Argent n'en finit plus de se réinventer. Près de 5 siècles après sa création, par un dénommé Rourteau en 1534, cette auberge élégante est devenue au fil des décennies le repaire favori des fins gourmets à Paris .

Mené aujourd'hui par André Terrail , digne successeur de son père et son grand-père, le lieu, tel, le phoenix, gagne un florilège de nouveaux espaces. Sous la houlette de l'architecte d'intérieur Franklin Azzi , on y découvre, tout d'abord, au rez-de-chaussée Le Bar des Maillets d'Argent . Décoré dans un esprit de gentlemen's club feutré, il rassemble des canapés cossus, une belle cheminée et les trophées de polo de Claude Terrail (le père du propriétaire). Première mise en jambe avant de découvrir les étages. Pénétrant dans un long couloir sombre, parsemé de photos vintage où l'on aperçoit Salvador Dalí , dînant d'une pièce montée d'homards, Brigitte Bardot ou encore Bernadette Chirac , mais aussi des lettres de manuscrites signées d' Auguste Escoffier … On rejoint ensuite l'ascenseur.

Le nouveau décor de la Tour d'Argent

Au 6ème étage, la salle du restaurant a été entièrement revampée, gagnant un plafond miroitant, une fresque colorée imaginée par l’artiste Antoine Carbonne et une cuisine ouverte où s'affaire le chef Yannick Franques et son équipe.

Ballet de toques qui magnifie, aux yeux de tous, les grands classiques culinaires de la maison : langoustines royales au yuzu et lait fumé, oeuf en neige aux girolles et à la truffe blanche, caviar de Sologne et tulle croustillante au sarrasin, homard bleu accompagné d'un gyoza parfumé mais aussi et surtout le célèbre caneton au pralin de noisette, signature des lieux, tout comme les crêpes Mademoiselle flambées minute. Le tout à déguster face à Notre-Dame et le soleil qui se couche sur la Seine.

Tandis qu'à l'étage supérieur, on retrouve désormais un rooftop plongeant sur les toits parisiens et le pont de la Tournelle. Ouverte aux beaux jours, la terrasse est l'oeuvre de l’artisan Daniel Bain , est permet, de 18h30 à minuit, de siroter du champagne Roederer ou des cocktails face à la vue.

Last but not least , le 5ème étage a été revampé en appartement privé où venir poser ses valises. Autant de bonnes raisons d'y faire un tour…

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La Tour d’Argent à Paris : la métamorphose historique d’une institution gastronomique

La tour d’argent, l’un des restaurants les plus emblématiques de paris, ouvre une nouvelle page de son histoire après une transformation majeure qui n’avait pas été entreprise depuis 1936. fondée en 1582, cette institution légendaire a connu une métamorphose épique qui a duré un an, dirigée par l’architecte franklin azzi..

Une transformation titanesque

Plus d’un an de travail a été nécessaire pour transformer La Tour d’Argent. Sous la direction de Franklin Azzi, architecte reconnu pour sa réhabilitation de bâtiments historiques, 17 entreprises et des centaines d’artisans de différents métiers ont œuvré pour repenser, transformer et mettre aux normes l’ensemble du bâtiment, offrant ainsi aux convives une expérience immersive du rez-de-chaussée jusqu’au toit.

L’inspiration pour cette rénovation a été puisée dans les archives de La Tour d’Argent, intégrant des clins d’œil au passé tout en créant un décor contemporain. La façade arbore désormais son médaillon dans une forme octogonale qui rappelle les années 30, mettant en valeur le riche héritage de l’établissement.

Franklin Azzi : L’architecte visionnaire

L’homme derrière la spectaculaire transformation de La Tour d’Argent, Franklin Azzi, incarne l’essence de la rénovation réussie de cette icône parisienne. Avec une carrière jalonnée de projets novateurs et de rénovations de bâtiments historiques, Franklin Azzi est reconnu pour son approche minimaliste et son engagement envers la durabilité. Son travail à la Tour d’Argent témoigne de sa capacité à respecter l’histoire tout en insufflant une nouvelle vie aux espaces emblématiques. En collaborant étroitement avec André Terrail, il a su préserver l’âme du lieu tout en créant une ambiance contemporaine et immersive. Franklin Azzi s’est appuyé sur les archives de La Tour d’Argent pour insuffler une touche rétro-moderne aux nouveaux aménagements, rendant ainsi hommage au passé tout en embrassant le futur. Le résultat est un mariage harmonieux entre tradition et innovation, reflétant parfaitement la vision de cet architecte visionnaire.

Une vue imprenable sur Paris

Le restaurant gastronomique de La Tour d’Argent offre une vue imprenable sur la ville lumière. La suppression des piliers en salle et l’utilisation de verre pour les vitrines créent une atmosphère unique, donnant l’impression de survoler Paris. Le plafond en métal argenté aux effets cinétiques est devenu une icône visible depuis la rue, illuminant les quais de Seine la nuit.

Un toit métamorphosé au 7ème ciel

La Tour d’Argent s’élève encore un peu plus vers le ciel avec l’ouverture exceptionnelle de son toit au 7ème étage. Il s’agit sans conteste de la réalisation la plus audacieuse de ces travaux. Jadis inaccessible, le toit a subi une transformation extraordinaire pour donner naissance à une terrasse exceptionnelle. Cette oasis en hauteur a été habillée de verdure, dotée d’un jardin aromatique et parée de zinc, une œuvre d’art métallique signée de l’artisan Daniel Bain, laquelle se fond harmonieusement dans la palette des toits parisiens. Les dalles en pierre de Vals recouvrant le sol confèrent une sensation de parquet minéral. Le Toit offre ainsi à une trentaine de privilégiés une expérience enchantée au sommet, où se révèle l’un des panoramas les plus majestueux de Paris. Parmi les monuments emblématiques, Notre-Dame de Paris, fidèle voisine de la Tour depuis plus de quatre siècles, trône majestueusement.

Pour accompagner cette parenthèse enchantée, les convives pourront savourer chaque jour de 18h30 à minuit – à partir de 12h le week-end – et selon la météo, un champagne d’exception de la Maison Roederer, une maison partenaire et amie de longue date de La Tour d’Argent. De plus, des cocktails créés exclusivement pour cet espace sauront ravir les palais des amateurs de mixologie. Quelques marches plus haut, comme un prolongement du restaurant, la table perchée réserve un moment inoubliable et hors-du-temps. Une institution centenaire, mondialement reconnue, l’adresse du quai de la Tournelle réussit le tour de force de se réinventer tout en continuant de surprendre. Cet espace au sommet confirme la position de La Tour d’Argent comme une référence en matière de gastronomie, d’innovation et d’exclusivité.

L’appartement : un écrin de luxe au 5ème Étage

L’autre surprise de cette réouverture se trouve au 5ème étage : L’Appartement. Accessible depuis la Tour d’Argent ou par une entrée privative rue du Cardinal Lemoine, il est le nouveau pied-à-terre parisien des Amis de la Tour. Entre luxe et authenticité, il promet l’expérience de La Tour en immersion totale. L’Appartement a mobilisé des artisans remarquables pour faire vivre cet immense espace indépendant de 150m2.

Seul et unique logis des lieux, il est pensé pour deux personnes. Ces heureux convives ont à leur disposition une hôtesse de maison dédiée, prête à leur faire vivre une expérience gastronomique et d’hospitalité dont la Tour d’Argent a le secret. Dans cet appartement de famille, la table de partage permettra aux convives de se réunir autour d’un menu sur-mesure imaginé par le Chef . Il promet un moment unique avec vue imprenable sur la plus belle ville du monde.

Le décor très parisien – avec moulures et parquet en point de Hongrie – nous plonge instantanément dans l’histoire de la famille Terrail, et en premier lieu celle de ses figures féminines. Les souvenirs d’Augusta Burdel, qui a vécu à cet étage, sont disséminés aux quatre coins de cet immense espace. L’œuvre « le souvenir d’Augusta » en céramique émaillée, esprit années 30’ du céramiste Maximilien Pellet représente avec élégance et originalité la rencontre entre Augusta et son mari André Terrail père. Les multiples références à la Finlande, du mobilier minimaliste jusqu’au sauna avec vue, évoquent son goût pour les voyages, mais aussi les origines de Tarja Terrail, mère de l’actuel propriétaire, née en Finlande et terre de cœur de celui-ci. Comme un refuge au cœur de la capitale, La Tour d’Argent, passée maître dans l’art de recevoir, accueille chacun comme chez soi et déploie à nouveau son sens de l’hospitalité légendaire. Un bijou niché au cœur de Paris, où chaque détail est soigneusement orchestré pour offrir une expérience hors du commun aux convives de l’Appartement.

Le chef Yannick Franques : un artisan de la gastronomie

À la barre des cuisines de La Tour d’Argent depuis 2020, Yannick Franques est l’architecte culinaire de cette transformation historique. Formé par certains des plus grands noms de la gastronomie française, notamment Éric Frechon au Bristol, Christian Constant au Crillon, Alain Ducasse au Louis XV et Jean-Louis Nomicos à la Grande Cascade, Franques incarne l’excellence et la créativité.

En tant que Meilleur Ouvrier de France depuis 2004, il a une passion pour les lieux chargés d’histoire et leur redonne vie à travers sa cuisine. Avec carte blanche pour repenser les cuisines de La Tour d’Argent, il a puisé dans l’héritage de l’établissement tout en apportant une touche contemporaine. Le canard, emblème de La Tour d’Argent, demeure au cœur de son travail, présenté dans de nouvelles créations tout aussi savoureuses.

Franques s’approvisionne largement en Île-de-France, privilégiant les produits locaux tels que les légumes de la Ferme des Alluets dans les Yvelines, le beurre et la crème crue de la ferme de la Chalotterie en Seine-et-Marne. Il propose également des plats végétariens qui reflètent la richesse du terroir francilien, offrant ainsi une expérience culinaire équilibrée et diversifiée.

Une carte riche d’héritage et d’innovation

Dans la salle rénovée, le Chef Yannick Franques perpétue l’identité culinaire de La Tour d’Argent tout en répondant aux attentes contemporaines des convives. L’emblématique canard Marco Polo au poivre vert, dont la découpe papillon est un moment d’exception, trône toujours sur la carte. Le foie gras des Trois Empereurs offre également une nouvelle expérience, tout comme la Sole Cardinale, les fameuses quenelles de brochet, les crêpes Mademoiselle et le soufflé cassis.

En plus des plats légendaires, de nouvelles créations viennent compléter l’offre culinaire, évoluant au gré des saisons et des inspirations du Chef. Les recettes classiques sont revisitées avec une touche contemporaine, offrant aux convives une expérience gastronomique à la fois familière et novatrice.

Le plateau de fromages est une ode au terroir régional, mettant en avant une majorité de fromages d’Île-de-France, issus des fermes locales, et célébrant ainsi les saveurs authentiques de la région.

Une cave à vins légendaire

L’héritage du Café Anglais, la cave de La Tour d’Argent, participe à la notoriété de l’établissement depuis plus d’un siècle. Autrefois réservée aux convives du restaurant gastronomique, la célèbre “bible” des vins, pesant plus de 8 kg, est désormais accessible au Bar des Maillets d’Argent. Cette cave exceptionnelle s’ouvre aux Parisiens et aux visiteurs curieux de découvrir les trésors de La Tour d’Argent, dont ils ont tant entendu parler.

Sous la supervision de Victor Gonzàlez, Chef Sommelier Exécutif, La Tour d’Argent propose une sélection de plus de 15 000 références et plus de 300 000 bouteilles, mettant en avant le terroir viticole français à travers des flacons d’exception. La “bible” des vins, en soi, est un objet iconique de l’établissement, reflétant sa passion pour la découverte de vins rares et précieux.

Avec une cave à vins qui fait partie des plus prestigieuses au monde, les convives de La Tour d’Argent ont l’opportunité de déguster des vins exceptionnels soigneusement sélectionnés, élevés dans les caves de l’établissement, sous la supervision attentive du gardien des lieux et de son équipe. C’est une expérience vinicole inégalée qui complète à merveille la cuisine raffinée du Chef Yannick Franques et qui témoigne du souci de l’excellence à tous les niveaux de l’établissement.

Le bar des Maillets d’Argent et le salon Frédéric

Au cœur de cette réinvention de La Tour d’Argent, le Bar des Maillets d’Argent et le Salon Frédéric incarnent le mariage subtil entre tradition et modernité. Dès l’entrée, ces espaces se dévoilent comme une épopée à travers le temps, créant une expérience unique pour les convives.

Le vestibule, véritable prélude à cette aventure gustative, brille de mille feux grâce à un lustre magistral. Conçu de manière inédite par l’architecte Franklin Azzi, ce chef-d’œuvre est orné de 277 pampilles de verre extra-clair, éclairées au néon, et suspendues à six anneaux d’acier chromé. Cette pièce maîtresse crée un équilibre entre l’art déco et l’esprit industriel, affirmant le désir de renouveler les traditions tout en leur restant fidèle.

Le Bar des Maillets d’Argent, qui suit le vestibule, se pare d’une atmosphère feutrée rappelant les bars anglais. Les boiseries en chêne, les fauteuils verts et le long comptoir en étain sur mesure invitent les convives à la détente. Cet espace rend hommage à Claude Terrail, père de l’actuel propriétaire André Terrail, dont la passion pour le polo est mis en lumière à travers des photographies et des trophées évoquant ses victoires aux Opens de Paris.

Adjacent au bar, le Salon Frédéric, aménagé autour d’une élégante cheminée, rend hommage à Frédéric Delair, maître des lieux de La Tour d’Argent du milieu du XIXe siècle à 1911. Il est célèbre pour avoir inventé l’emblématique recette du canard à la presse. Le Salon Frédéric offre un cadre raffiné pour les convives, où l’histoire gastronomique se mêle au confort contemporain.

Au-delà des délices de la gastronomie, ces espaces se transforment en un lieu de rendez-vous privilégié dès le matin avec un « café-croissant » de luxe. Au déjeuner, le Chef Yannick Franques réinterprète les plats emblématiques de La Tour d’Argent, notamment les quenelles, les canards et les foies gras, tout en introduisant de nouvelles créations. L’après-midi, une sélection de pâtisseries fait le bonheur des amateurs de douceurs.

Pour l’apéritif, La Tour d’Argent renoue avec la tradition française en proposant une sélection de cognacs en collaboration avec la Maison Camus, une référence dans le domaine depuis cinq générations. Parmi les cocktails, le Side Car et le Horse’s Neck révèlent l’essence du cognac et célèbrent l’héritage français. Une précieuse collection de vieux cognacs tirés de la cave de La Tour d’Argent complète cette expérience avant un dîner exceptionnel, quelques étages plus haut.

Un renouveau historique

La Tour d’Argent s’est transformée en gardant son sens de l’hospitalité et de la fête qui ont forgé sa légende. Avec cette réouverture, elle est prête à accueillir les convives pour une expérience gastronomique et culturelle inoubliable, tout en conservant l’héritage culinaire et l’élégance qui ont fait sa renommée mondiale depuis près de 400 ans.

https://tourdargent.com/

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À Paris, la Tour d’Argent va fermer pour travaux : «On va tout casser et tout refaire»

Le célèbre restaurant étoilé du 15, quai de la Tournelle (Ve), aussi connu pour son canard au sang que pour sa vue panoramique sur la cathédrale Notre-Dame, fermera ses portes le 30 avril et ne les rouvrira que le 1er février 2023.

Avis aux amateurs qui ne connaîtraient pas encore la Tour d’Argent . Il vous reste deux mois pour découvrir sa vue sublime sur le chevet de Notre-Dame et son fameux canard au sang ! Le 30 avril au soir, le célèbre restaurant étoilé perché au sixième étage du 15, quai de la Tournelle (Ve), fermera ses portes jusqu’au 1er février 2023. Le temps de mener « un chantier titanesque » de « rénovation historique » des lieux, d’après ses responsables.

« Il ne s’agit pas de faire table rase du passé mais de s’inspirer de l’héritage de cette maison pour entrer pleinement dans le XXIe siècle », martèle André Terrail, patron d’un établissement que son grand-père, André Terrail, avait racheté en 1911.

Architecture contemporaine et cuisine en adéquation avec la salle

« Introduire des gestes d’architecture contemporaine dans la salle de 400 mètres carrés et refaire toute la cuisine, qui ne sera pas ouverte mais apparaîtra en coexistence avec l’espace de restauration. » Voilà, selon le PDG, le double objectif de ces travaux confiés à l’architecte Franklin Azzi, qui a conçu le nouvel habillage de la tour Montparnasse.

La facture de cette restructuration, présentée comme « la plus complète depuis 1936 », date à laquelle le grand-père visionnaire avait eu l’idée géniale d’installer le restaurant au sixième étage, s’élève à « plusieurs millions d’euros », concède André Terrail, qui n’en dira pas plus.

Exceptionnellement fermée en ce moment pour travaux préparatoires, la Tour d’Argent, qui rouvrira le 3 mars, propose toujours, du mercredi au dimanche, sa formule « Autour du déjeuner ». Soit une entrée, un plat et un dessert pour 115 euros. Évidemment, l’établissement, qui emploie 70 salariés, a souffert de la crise sanitaire et des confinements .

« Le chiffre d’affaires du restaurant, qui tournait autour de 7 millions d’euros, est tombé à 3 millions en 2020 et à 4 millions en 2021, constate André Terrail. Depuis septembre dernier, les Européens sont de retour mais les Asiatiques et les Sud-Américains manquent toujours à l’appel. »

Un groupe aux 125 salariés

Le patron de 41 ans a également su s’adapter à l’épidémie en jouant la carte de la diversification. C’est ainsi qu’il a ouvert en novembre 2020, au rez-de-chaussée de l’immeuble qui lui appartient, une épicerie fine qui vend soupes, sauces, terrines maison… préparées par le chef de la Tour d’Argent, Yannick Franques. Adossé au site lepiceriedelatour.com , le magasin assure même les livraisons à domicile.

Ouverte en novembre 2016 en face de la maison mère, la boulangerie de la Tour où officie le chef boulanger Nicolas Le Lann, se taille aussi un franc succès auprès des Parisiens. Les plus de 500 clients qui défilent chaque jour apprécient les pâtisseries du chef Mourad Timsih, proposées à prix raisonnables (5 euros la tarte au citron meringuée). Sans oublier la Rôtisserie, située juste à côté, rachetée en 1989 par son père, Claude Terrail, et où Sébastien Devos, champion du monde de l’œuf mayonnaise, prépare une cuisine de bistrot.

Autant d’affaires qui resteront bien sûr ouvertes pendant les grands travaux du restaurant, sachant que le groupe emploie au total 125 collaborateurs dans l’ensemble de ses activités. « On va tout casser et tout refaire. Demain, l’expérience Tour d’Argent sera différente, même si le client d’aujourd’hui retrouvera ses marques », conclut André Terrail.

L’un des plus anciens restaurants de Paris en quête de ses étoiles perdues

Créée en 1582, l’Hostellerie de la Tour d’Argent, comme on disait à l’époque, est l’un des plus anciens restaurants de Paris. C’est dans ces murs qu’Henri III officialisa l’usage de la fourchette, venue d’Italie. Trois siècles plus tard, en 1890, Frédéric Delair met au point la recette du canard au sang, qui demeure la spécialité de la maison. Son idée d’attribuer un numéro à chaque palmipède servi est toujours en vigueur. Ainsi, quai de la Tournelle, plus de 1,2 million de volatiles sont déjà passés à la casserole !

Rachetée en 1911 par André Terrail, originaire du Dauphiné, la Tour d’argent décroche trois étoiles au guide Michelin en 1933. En 1947, son fils Claude Terrail lui succède. L’établissement qui accueille aussi bien les têtes couronnées, comme la reine d’Angleterre, que les stars de cinéma, de Charlie Chaplin à Romy Schneider, est au sommet de sa réputation. En 1996, le restaurant perd une étoile puis une deuxième en 2006, année où le petit-fils André Terrail prend les rênes, après la mort de son père.

Aux chefs qui se sont succédé depuis quinze ans, le PDG assigne toujours le même objectif : « Retrouver les étoiles. »

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EXCLUSIF - Après seize mois de travaux, la Tour d'Argent, doyen des restaurants français a rouvert ses portes Paris. Encore plus impressionnant... Notre visite guidée.

Au sortir de la grande pandémie, voilà deux ans, tout infatués de leur confiance de directeurs des consciences modernes, les producteurs d’« Emily in Paris » ont contacté la direction de La Tour d’argent. Avec une proposition indécente : ­laissez-nous tourner un épisode de la série dans votre sympathique restaurant parisien. Le deal : vous nous rémunérez grassement, cela s’entend. En échange, on vous promet un sacré bouche-à-oreille et plein de posts sur Instagram. Proposition rejetée illico. ­Mauvais briefing ou vraie bêtise, les producteurs américains de la bluette ignoraient sans doute qu’ils avaient face à eux une institution des papilles, un panthéon de la gastronomie. Mieux, le plus vieux restaurant de France , fondé en 1582 avec un casting de convives unique au monde.

C’est à la Tour que fut utilisée pour la première fois en France la fourchette

Au XVIe siècle, le bon roi Henri IV y boulottait déjà du pâté de héron et du cygne rôti. Le duc de Richelieu, neveu du cardinal, y offrait à ses convives un bœuf entier ­préparé d’une trentaine de façons différentes. C’est à la Tour qu’à cette époque fut utilisée pour la première fois en France la fourchette, originaire de Toscane. Plus tard, de John Kennedy à Charlie Chaplin, de Rita Hayworth à Vladimir Poutine, de Winston Churchill à l’empereur Hirohito, tous les grands de ce monde, têtes couronnées, crésus de l’étain ou du manganèse se sont pressés pour y avoir leur rond de serviette, jouir de la vue, belle à pleurer, sur Notre-Dame et les méandres de la Seine. Et profiter d’un instant d’éternité, dans la salle à manger, authentique décor de théâtre, avec ses tables rondes juponnées de drap jaune brodé aux armes de la maison, troqué depuis pour du linge blanc, ses quinze tonnes de verre en cristal, ses gobelets à eau en argent, son canard au sang et son service cinq étoiles.

« Mes prédécesseurs ont écrit l’histoire. Je m’inscris dans cet héritage familial si riche », assure le patron, André Terrail, élégant quadra, chaussé de Weston, costume bien taillé, qui a succédé à son père, Claude, disparu en 2006. « Il ne s’agit pas de renier le passé, mais de s’en inspirer pour se renouveler », ­poursuit-il en escaladant au pas de course l’escalier en colimaçon qui mène au 6e étage et au fameux restaurant. Là-haut, des artistes s’attellent aux derniers détails d’une fresque chatoyante. Dans les cuisines, flambant neuves, ouvertes – une révolution – sur la salle à manger, marmitons et ­commis ­s’activent à blanchir, déglacer et écumer. C’est la répétition générale. Après quelque seize mois de fermeture et des ­travaux ­pharaoniques (il a même fallu consolider les fondations de la bâtisse), La Tour d’argent a rouvert, le 10 août.

Une rénovation menée par l’architecte Franklin Azzi

« Il s’agit de la rénovation – menée par l’architecte Franklin Azzi – la plus importante depuis 1936, année de son déménagement au 6e étage pour bénéficier de la vue sur Notre-Dame », raconte André Terrail. Pour ce retour, des nouveaux espaces apparaissent. Ainsi, au rez-de-chaussée, le Bar des maillets d’argent, ouvert dès le petit déjeuner, hommage au polo, le sport favori de la famille Terrail ; au 7e étage, le Toit de la Tour, un rooftop qui servira surtout du champagne. Et au 5e, L’Appartement, ultrachic, avec baies vitrées géantes, d’où l’on peut s’émerveiller, au couchant, d’un spectacle unique : le ciel magenta irisant la Seine à l’oblique de Notre-Dame. À la disposition des résidents, un sauna (la mère du P-DG est finlandaise), une cuisine design avec service par le restaurant. Le prix XXL est communiqué aux seuls « amoureux de la Tour » triés sur le volet.

Si ce toilettage est historique, la Tour a connu en quatre siècles des métamorphoses . Son nom s’inspire de la pierre champenoise avec laquelle l’immeuble a été bâti, une roche incrustée de mica brillant au soleil, comme de l’argent. Tout commence donc en 1582, lorsqu’un dénommé Rourteau, ­l’Histoire a égaré son prénom, construit, sur le quai de la Tournelle, une Auberge de la tour dédiée aux seigneurs du roi Henri III. En 1780, l’auberge devient hostellerie et inaugure la présentation des mets sous forme de carte.

Un passage obligé du Tout-Hollywood

Plus tard, Lecoq, l’un des cuisiniers personnels de Napoléon, rachète le fonds et installe une première dynastie qui, de père en fils, va savoir attirer les personnalités du moment : Dumas, Balzac, Musset, la comtesse Le Hon ou ­Napoléon III. Puis vient ­Frédéric Delair, qui conçut la recette du caneton Tour d’argent, le fameux canard au sang. En 1911, André Terrail, le grand-père du patron actuel, reprend l’affaire, mais c’est son fils, le flamboyant Claude, né dans l’immeuble et présent à chaque service, jusqu’à sa mort, en 2006, qui va sublimer la légende. Marié en premières noces à l’héritière des studios Warner, il va en faire un passage obligé du Tout-Hollywood et glaner des étoiles, deux puis trois, gardées durant trente ans mais perdues à l’orée du XXIe siècle.

« Aujourd’hui, l’ambition gastronomique est toujours là, insiste André Terrail, formé à ­l’Insead. Nous proposons une cuisine ­puissante et néoclassique. » Ni surannée ni roborative. Star éternelle de la carte, le canard Frédéric Delair, nouvelle dénomination de feu le canard à la goutte de sang, un intitulé pas très « 2023 ». « Il fait partie de notre patrimoine », assure le chef ­Yannick Franques, qui le propose en trois services contre deux auparavant. Les filets sont levés en salle, la sauce liée avec le sang, puis les cuisses, servies confites dans un deuxième temps avant le troisième service, une salade Notre-Dame, mijotée d’abats et de lentilles beluga d’Île-de-France. « Le volatile est découpé à la volée. Cela demande une grande dextérité, poursuit le chef. En moyenne, douze canards sont servis chaque jour, originaires, depuis soixante ans, du même éleveur, la maison Burgaud de Challans, en Vendée.

Chaque canard est numéroté

Chaque oiseau aquatique ansériforme est numéroté. Theodore Roosevelt y a englouti le n° 112151, Mick ­Jagger, le n° 531147 en 1978, Ronaldo, le vrai, le Brésilien, le n° 908683 en 2000, Mikhaïl ­Gorbatchev le n° 938451. Lors de notre passage nous avons dégusté le n° 1177577. L’assiette est vaillante, savant dosage entre créativité et tradition, comme le foie gras des Trois Empereurs, dont la recette, rehaussée de truffe noire, date d’un dîner au Café Anglais, le nom de la Tour avant qu’elle ne devienne la Tour, entre le Prussien ­Guillaume Ier, le tsar Alexandre II et le ­tsarévitch. « Nous avons revisité les ­classiques et le design des plats plus modernes », assure Yannick Franques dont la mission est de récupérer deux étoiles. Parmi les nouveautés, le retour de la quenelle André Terrail, plus moelleuse, ou les langoustines de ­Loctudy parsemées de futaba, un condiment japonais à base de sésame grillé et de bonite.

Si le port de la cravate n’y est plus obligatoire, « l’étiquette et l’élégance prédominent encore », assure Stéphane Trapier, trente ans de maison, et directeur du restaurant gastronomique. Sur le mur qui mène à l’ascenseur, les photos des grands de ce monde qui nous ont précédés. À l’étage, les maîtres d’hôtel, en frac, vous accompagnent à l’une des 22 tables qui dominent la Seine, où se reflète Notre-Dame. Et la magie opère. Paris est une fête.

 Nous tenons à la disposition des clients des vestes et des blazers. Et il n’y a pas de dérogation  ­Stéphane Trapier

« Nous tenons à la disposition des clients des vestes et des blazers. Et il n’y a pas de dérogation », souligne ­Stéphane Trapier, qui se souvient avoir dû demander à une très grosse fortune américaine de faire un aller-­retour au George V, en limousine, car il s’était présenté dans le hall en short et claquettes. La clientèle aisée est éclectique : des galetteux étrangers de passage, beaucoup d’habitués, du vieil argent, comme les Dassault qui viennent rituellement y fêter les événements : fiançailles, diplômes, anniversaires…

Contrairement à la légende, il n’y a aucun passe-droit pour les tables, toutes attribuées à l’instinct y compris celles bénéficiant des vues les plus spectaculaires. ­Stéphane Trapier regorge d’anecdotes sur le donjon le plus célèbre de Paris : Jean-Paul Belmondo, tentant d’ouvrir une fenêtre pour effectuer, on ne saura jamais, une cascade, Woody Allen, venant, avant sa mise au ban, dîner pour le réveillon de la Saint-­Sylvestre. Ou cette fameuse soirée quand un nabab vénézuélien se sustentant en famille a décidé de se lancer dans une verticale de Romanée-Conti et de Petrus. Résultat des courses : huit bouteilles éclusées et une addition de 140 000 euros. Autre souvenir mémorable et note à six chiffres, une verticale de Rayas, la référence de Châteauneuf-du-Pape, des rouges pâles au nez délicat et complexes, rarissimes. Nulle part ailleurs, même avec le portefeuille le mieux garni du monde, on ne peut s’offrir pareil orgasme bachique.

La carte des vins pèse... 7 kilos

Vous l’avez compris. La grande richesse de l’établissement se trouve aussi 30 mètres plus bas. Dans ses caves, les plus vastes du monde : 1 200 mètres carrés d’étroites et sombres coursives, où s’entassent 350 000 bouteilles. La carte des vins, 7 kilos, aussi épaisse qu’un volume de l’« ­Encyclopædia ­Universalis », donne le tournis. « Nous avons plus de 14 000 références, des trésors comme des cognacs de 1788 et des vins de Bordeaux d’avant le phylloxéra comme un saint-­julien Gruaud Larose de 1780 », explique Victor ­Gonzalez, chef sommelier.

Avec une température de 8 à 10 °C, la cave contient des nectars introuvables dont une collection impressionnante de bourgognes. Seule frustration, il est interdit de rapporter sa bouteille en souvenir. Aujourd’hui, André Terrail a fait de l’adage favori de son père (« Il n’est pas d’affaires plus sérieuses que le plaisir ») la devise de La Tour d’argent. S’il s’est diversifié, avec une épicerie, située 13 quai de la Tournelle, où l’on retrouve les produits maison, et une boulangerie, pour un ensemble de 80 ­personnes et 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, André Terrail compte refaire de l’établissement le temple de l’élégance parisienne, de la cuisine néoclassique, si possible étoilé, et de la bamboche chic.

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Le restaurant mythique La Tour d’Argent ferme ses portes à Paris

L’adresse est célèbre pour ses vues imprenables sur la Seine et Notre-Dame, ses immenses baies vitrées, son canard rôti entier découpé à la volée et sa salle qui a vu défiler Alfred de Musset, Ernest Hemingway ou encore la reine d’Angleterre . La Tour d’Argent débute aujourd’hui un nouveau chapitre de son histoire en confiant sa rénovation totale à l’architecte Franklin Azzi , dont l’agence pilote le projet de réhabilitation de la Tour Montparnasse (Franklin Azzi Architecture, Chartier Dalix Architectes, Hardel Le Bihan Architectes). Pour conférer au lieu « une vision plus contemporaine » , il privilégiera les matériaux nobles, précieux et durables, ancrant le restaurant dans son époque. En cuisine, le chef Yannick Franques (formé au Bristol chez Éric Frechon ) devrait désacraliser l’assiette, réinventant les plats gastronomiques tout en respectant leur héritage. Le restaurant devrait rouvrir peu de temps avant la fin du chantier de Notre-Dame , l’occasion de découvrir son nouveau visage perché au sixième étage du restaurant le plus emblématique de Paris.

Fermeture le 30 avril 2022 après le service. Réouverture le 1er février 2023.

15-17 Quai de la Tournelle, 75005 Paris, https://tourdargent.com

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L'histoire à la carte. La Tour d'Argent et la première fourchette

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Le restaurant des bords de Seine est né en 1582, mais c'est au début du 20e siècle que la famille Terrail lui a donné un second souffle.

C'est l'un des restaurants mythiques de Paris, né à la fin du 16e siècle : La Tour d'Argent . Les rois, les empereurs, les présidents s'y sont succédés et certains seigneurs tiraient même l'épée à l'entrée de la salle pour avoir le privilège de souper en compagnie du souverain.

La légende veut qu'y ait été utilisée la fourchette à son apparition en France, sous Henri III, ustensile qui servait à mettre la viande "dedans" la bouche et évitait de tâcher le col en fraise.

Il faut attendre le début du 20e siècle, avec le rachat du lieu par la famille Terrail , pour que la Tour d'Argent redore son blason et redevienne le lieu emblématique de la capitale . Le plat le plus connu reste le canard au sang (avec des volailles achetées directement sur le marché de Challans), peut-être parce que la Tour a été l'une des premières cuisines à disposer d'un pressoir pour la carcasse.

Pourtant, c'est une quenelle de brochet que nous propose Thierry Marx dans L'Histoire à la carte , recette exceptionnelle d'an des anciens chefs de la Tour : Manuel Martinez.

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Le Boulanger de la tour : secrets des pains et pâtisseries de la Tour d’Argent

Fondé par Rourteau en 1582, le restaurant La Tour d’Argent est un des plus anciens de Paris. Surtout, il est désormais l’un des plus réputés. A l’angle du quai de la Tournelle et de la rue du Cardinal Lemoine, il offre une vue panoramique sur Notre-Dame et l’île de la Cité mais surtout des menus étoilés. Depuis la fin de l’année 2016, juste en face, La Tour d’Argent a eu la bonne idée d’ouvrir sa boulangerie, Le Boulanger de la Tour . On y trouve ses pains, des viennoiseries, ainsi que des pâtisseries traditionnelles. Et à défaut de les payer au prix fort (les desserts de la carte oscillent entre 34 € et 39 €), ce sont des prix tout à fait raisonnables qui sont proposés, et des produits de qualité. A sa tête, Alexis Bourgeot  (ex-Lignac) pour la partie boulangerie & Florian Oltra pour la pâtisserie. Ils comptent bien mettre en avant leur savoir-faire et rendre accessibles ces produits. Le tout pour se faire une clientèle de quartier.

LE CHAUSSON AUX POMMES : pâte feuilletée levée, compote de pommes. Prix : 1,90 €.

Les viennoiseries des équipes d’Alexis Bourgeot sont aussi qualitatives que le pain. C’est le cas de ce chausson aux pommes, traditionnel du genre. La compote de pommes est vraiment à tomber. Je regretterais juste sa trop petite taille.

Voici le Mont-Blanc du chef Florian Oltra.  Vous le savez, je ne suis pas fan de la pâte sucrée comme base dans le Mont-Blanc. Cependant, c’est un bon gâteau. Dommage qu’il n’y ait pas de meringue.

Une très belle surprise. Un appareil à la fois crémeux et élastique, pas mal de vanille, un prix des plus correctes (belle part) et une pâte feuilletée comme je l’aime, cependant un peu sous-cuite sur le dessous. Un flan que je reprendrai assurément !

Il est une base de la pâtisserie traditionnelle française. Le millefeuille est un classique pas toujours réussi. Sous une forme attrayante et changeante, ce spécimen du Boulanger de la Tour est tout à fait intéressant. Un excellent feuilletage, croustillant et craquant, qui ne résiste pas trop au coup de fourchette. La crème pâtissière, elle, est douce et légère, chose appréciable. Cependant, je m’attendais à des saveurs vanillées plus prononcées. On sent la vanille, mais elle n’est pas assez exaltée à mon goût. Ce millefeuille est néanmoins très bon mais mériterait davantage de caractère. Pour le prix, on est très satisfait.

Une autre pâtisserie traditionnelle française. La tarte tatin est simple dans sa composition, parfois moins dans sa réalisation. On le note ici : un joli visuel. Lustrée, brillante, élégante, elle attire l’œil. La pâte sucrée est craquante, fine, des plus réussies. Les pommes sont de très bonne facture, sans conteste. J’ai personnellement apprécié la compote de pommes extrêmement douce, fruitée mais dont le ressenti est peu sucré. Quant aux pommes, elles sont très bonnes mais en revanche pas assez caramélisées pour une tarte tatin. On apprécie le travail du glaçage avec la gelée de pommes, ce qui ne rend pas la tarte gélatineuse. Enfin, une chantilly légère, suave et intempérante pour terminer. C’est une bonne tarte aux pommes, mais pas une Tatin selon moi !

Le Boulanger de la Tour ne propose pas quinze desserts comme ça peut être le cas ailleurs. Six ou sept, que des traditionnels de la pâtisserie française, comme les éclairs ou le fameux Paris-Brest, lui aussi très excitant. Chose rare et appréciable, la Boulangerie de la Tour est ouverte tous les jours, de 7h à 20h en semaine et de 8h à 20h le week-end. Le pain sent bon, les viennoiseries sont aguichantes. Les pâtisseries plus qu’intéressantes. On y retourne. .

­   Le Boulanger de la Tour, 19 quai de la Tournelle, Paris Ve.

One Reply to “Le Boulanger de la tour : secrets des pains et pâtisseries de la Tour d’Argent”

[…] Qui dirait non au savoir-faire exceptionnel du Boulanger de la Tour pour sa galette des rois à Paris ? Personne évidemment. Située au 5eme arrondissement de Paris, cette boulangerie appartient tout simplement au grand restaurant La Tour d’Argent à Paris. Il s’agit d’un des restaurants les plus anciens de la capitale et maintenant l’un des plus réputés. Les pâtisseries du Boulanger de la Tour ont d’ailleurs été validées par notre gourmand sucré préféré Le Serial Patiss’teur. […]

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Vous découvrez de l’or ou un trésor, qui en est propriétaire ?

5 lingots d’or, près de 1 500 pièces de vingt francs or, 50 pièces de dix francs or et une pièce de cent francs or. Soit en tout près de 650 000 € ! C’est le butin qu’a découvert la municipalité de Morez (39) alors qu’elle vidait une bâtisse rachetée 130 000 € après une succession, raconte France Bleu Jura . Et si pareille histoire vous arrivait ? Seriez-vous propriétaire de tout l’or trouvé ? Réponse : ça dépend !

Vous trouvez de l’or dans votre logement ou votre jardin

Dans des meubles abandonnés par leurs anciens propriétaires ou lors de travaux dans votre logement, d’embellissement de votre jardin, vous tombez sur des lingots ou des pièces d’or ? Il se peut que ce trésor vous échappe, car la définition qui en est faite par l’article 716 du Code civil est claire : «  Il s’agit d’un bien enfoui ou caché, découvert par le pur effet du hasard et sur lequel personne ne peut justifier de sa propriété.  » Ainsi, si la maison n’appartient pas historiquement à votre famille, les vendeurs de la bâtisse qui prouvent que cet or leur appartient peuvent intégralement le récupérer ! Un couple de Roanne (42) en a fait les frais : ils ont dû rendre les 800 000 € de lingots découverts dans la maison qu’ils avaient achetée (dont 642 000 € qu’ils avaient déjà vendus !).

Un ami ou un ouvrier est à l’origine de la découverte

Autre variation sur le même thème : vous faites appel à un ami ou à une entreprise pour effectuer des travaux chez vous et ces derniers découvrent or et argent dans votre propriété ? Dans ce cas, l’article du Code civil définit aussi les règles : « La propriété d'un trésor appartient à celui qui le trouve dans son propre fonds ; si le trésor est trouvé dans le fonds d'autrui, il appartient pour moitié à celui qui l'a découvert, et pour l'autre moitié au propriétaire du fonds. » En clair : il vous faudra partager à parts égales avec celui qui a découvert le magot.

Vous tombez sur un trésor sur le terrain d’autrui

Lors d’une balade en forêt, sur la plage, à la campagne ou sur un terrain privé vous tombez sur des objets précieux ? Prévenez le propriétaire (particulier, entreprise ou collectivité). Pièces d’or et lingots pourront là aussi être partagés pour moitié. Mais il existe une exception : les objets ou des vestiges mis au jour qui peuvent intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art, l'archéologie ou la numismatique. Dans ce cas, le découvreur (appelé l’inventeur) et le propriétaire « sont tenus d'en faire la déclaration immédiate au maire de la commune, qui doit la transmettre sans délai au préfet » (article L. 531-14 du Code du patrimoine). Ce dernier doit à son tour aviser l'autorité administrative compétente en matière d'archéologie. Si leur valeur patrimoniale est prouvée, mauvaise nouvelle, l’État peut s’en attribuer la propriété exclusive !

Élodie Toustou

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Demain nous appartient : ce qui vous attend dans l'épisode 1767 du mardi 10 septembre 2024 [SPOILERS]

Dans le prochain épisode de "Demain nous appartient"... Les Delcourt sont encore en danger. Pendant ce temps, Raphaëlle est entre la vie et la mort, tandis que Nathan est face à un choix cornélien : rester ou quitter Sète.

Attention, les paragraphes qui suivent contiennent des spoilers sur l'épisode de Demain nous appartient diffusé mardi soir sur TF1 ! Si vous préférez ne rien savoir, ne lisez pas la suite.

Mardi 10 septembre dans Demain nous appartient …

Nathan prêt à quitter Sète ?

Au Little Spoon, Nathan reçoit un appel de Charlie, sa meilleure amie. La jeune femme qui habite désormais à Montréal lui annonce une bonne nouvelle : elle a trouvé un local pour qu'ils ouvrent un restaurant bistronomique ensemble. Avant de quitter Sète, Charlie avait fait cette promesse à Nathan.

Mais depuis que Charlie a déménagé, la vie de Nathan a bien changé : il est dorénavant proche de son père, il a trouvé l'amour dans les bras de Valentine, puis il gère le Little Spoon. Le jeune homme n'est donc pas certain de vouloir quitter Sète.

Mais cette proposition obsède Nathan, au point où durant tout le service, il enchaîne les erreurs. Valentine demande à son petit ami ce qui ne va pas, et Nathan lui révèle la proposition qu'il vient de recevoir. Contre toute attente, Valentine trouve l'idée du restaurant bistronomique géniale et déclare qu'elle ne lui en voudra pas s'il part.

Pour s'autorassurer, Nathan confie à Valentine que s'il décide de rester à Sète, il n'aura aucun regret. Mais en est-il vraiment certain ? Rien est moins sûr !

Violette ne supporte plus Lilou

Au lycée, le rapprochement entre Jordan et Lilou inquiète Violette. L'adolescente s'immisce dans la conversation et demande à parler en privé à son petit ami. Lilou, qui ignore que Jordan est en couple avec Violette, trouve cela déplacé.

Quelques secondes plus tard, Violette alerte Jordan sur les véritables intentions de Lilou. Elle est convaincue qu'elle est en train de le draguer, mais le jeune homme essaye de la rassurer, puis lui demande de pas faire de crise de jalousie en public, car ça pourrait éveiller les soupçons.

Durant le cours d'EPS, Violette se confie à Bastien au sujet de Lilou. Soudain, Mélody surprend les deux élèves en train de discuter, et les recadre. Bastien prend la défense de son amie, et la professeure répond à son fils qu'elle a vu que c'était Violette qui avait engagé la conversation.

Une fois le cours terminé, Mélody demande conseille à François au sujet de Bastien. Elle ne sait pas vraiment comment se comporter avec son fils, et demande donc à François comment il a fait avec Adam. Le professeur lui déconseille de faire du favoritisme, car ça pourrait se retourner sur Bastien.

De retour dans sa classe, François informe les étudiants qu'ils vont devoir réaliser un exposé en binôme. Lilou propose à Octave de travailler ensemble, mais Violette la provoque. Lilou s'énerve en lui demandant pourquoi elle s'en prend à elle depuis ce matin.

Face à la situation, François décide de mettre les deux jeunes femmes ensemble. Elles ont trois semaines et pas une de plus pour préparer un exposé sur la recherche de soi. Violette et Lilou vont-elles s'entendre ?

Alex victime d'une agression

Raphaëlle, qui a perdu connaissance après avoir reçu un violent coup de crosse sur la tête, est emmenée aux urgences. Soraya et Martin sont à ses côtés. Noor, qui est aussi là, est rassurée de revoir sa grande sœur en bonne santé.

Mais Noor s'aperçoit que Soraya a les mains très abîmées. Cette dernière lui explique que c'est parce qu'elle a passé la nuit à taper sur la porte pour qu'on l'entende. Grâce à sa détermination, Martin l'a entendu. Soudain, Soraya est prise d'un léger malaise.

Camille se rend à l'hôpital pour voir sa mère, mais Aaron lui explique qu'elle est toujours dans un état critique. Elle a de petites lésions au niveau du crâne, dont deux plaies qui saignent. Afin de la soigner, les médecins l'ont placé dans un coma artificiel. Va-t-elle survivre à sa blessure ?

De son côté, Soraya est également hospitalisée, mais son état est beaucoup moins préoccupant que celui de Raphaëlle. Elle confie à Gabriel être rongée par la culpabilité, car c'est à cause d'elle si Raphaëlle a reçu un coup sur la tête. Son petit ami essaye de la rassurer.

Pendant ce temps, Sacha Girard, Benoît Letellier et Robin Bellanger trouvent refuge dans une maison. Alors que Girard est sur le point de tirer sur Robin, ce dernier lui révèle qu'il a de l'argent pour les aider à s'évader.

Juste après, au Mas ostréicole, Alex et Chloé sont tranquillement en train de discuter, quand soudain, Sacha débarque et les menace avec leur arme. Robin surgit à son tour et roue Axel de coups . Ce dernier s'écroule au sol, inconscient…

• Demain nous appartient : ce qui vous attend dans l'épisode 1766 du lundi 9 septembre 2024 [SPOILERS]
• Demain nous appartient : "Je vais aller tuer deux, trois personnes"... Dans les coulisses du retour de Benoît et Sacha

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Demain nous appartient : "Tu ne tentes rien, d’accord ?" Le résumé du 12 septembre (SPOILERS)

Découvrez le résumé en avance de l’épisode 1769 de Demain nous appartient / DNA, diffusé ce jeudi 12 septembre 2024, à 19h10 sur TF1.

Lilou en danger de mort

Mona découvre qui est son admirateur secret.

Demain nous appartient : "On peut se servir d’elle…" Le résumé du 11 septembre (SPOILERS)

William et Aurore entament la procédure de divorce

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Jeremy Frérot séparé de Laure Manaudou : ce qu'ils ont dit à leurs enfants

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Demain nous appartient en avance : Raphaëlle entre la vie et la mort, Alex et Chloé attaqués par les tueurs en série ! Le résumé de l'épisode 1767 du mardi 10 septembre 2024

Publié le 09/09/2024 à 19:45,

modifié le 11/09/2024 à 10:02

Dans Demain nous appartient, la guerre est déclarée entre Violette et Lilou et Nathan reçoit une proposition qui ne se refuse pas. Quant aux tueurs en série Sacha et Letellier, leur cavale continue...

Mardi 10 septembre 2024 dans Demain nous appartient … Grièvement blessée par Sacha lors de l'évasion , Raphaëlle est transportée en urgence à l'hôpital, avec Soraya, elle aussi libérée par les forcenés en cavale. Encore sous le choc, Soraya est indemne et raconte ce qu'il s'est passé avant d'avoir un malaise.

Demain nous appartient en avance : Nathan va-t-il partir ?

Au Little Spoon, Nathan reçoit un appel de Charlie. Surexcitée, cette dernière lui fait une proposition : la rejoindre à Montréal afin qu'ils puissent ouvrir leur restau ensemble. Surpris, le jeune homme avance qu'il gère le Little Spoon et se demande ce qu'il va advenir de Valentine. Naturellement déçue, Charlie lui accorde un peu de temps avant de définitivement dire non. Un peu plus tard, pendant le service, Nathan se montre aussi énervé que distrait, ce qui interloque Valentine. Mais il botte en touche. Au même moment, Christelle confie à Marianne que Sylvain lui manque. Elle ne s'aperçoit pas que ses confidences ramènent Marianne à la mort de Renaud... Alors que le service est terminé, Valentine se réjouit de la belle recette du jour. Mais Nathan, encore une fois, n'arrive pas à célébrer la bonne nouvelle. Pressé par Valentine, il avoue alors la proposition faite par Charlie. Sa petite-amie est ravie mais lui sait bien qu'elle ne pourra pas l'accompagner au Québec et finit par lui dire qu'il ne ressentira aucun regret s'il ne part pas là-bas. Mais ses yeux disent autre chose...

Demain nous appartient en avance : La difficile cohabitation entre Violette et Lilou

Au Lycée, Violette surprend Lilou et Jordan en train de visionner des vidéos. Agacée, elle demande à voir Jordan à l'écart. Lilou, qui ne sait pas qu'ils sont en couple, ne comprend pas cette vive réaction. Clairement jalouse, Violette se lâche verbalement à propos de Lilou. Jordan la rassure et temporise. Un peu plus tard, en plein cours de sport, Violette ne décolère pas envers Lilou. Mais Bastien lui glisse que cette dernière est visiblement plus intéressée par Octave. C'est alors que Mélody recadre la bavarde Violette. Un peu plus tard, Mélody, toujours dans l'incertitude avec Bastien, interroge François à propos de ses relations avec son fils Adam au lycée. Il lui conseille alors de se comporter avec lui comme avec n'importe quel élève. En classe, alors qu'il débute son cours, François impose à Violette de faire équipe avec Lilou pour le prochain exposé ! En fin de journée, Octave et Diego retrouvent Mia, qui leur raconte sa journée au lycée, entre profs maladroits et camarades indélicats. Elle met également en garde son frère vis-à-vis de Lilou.

Demain nous appartient en avance : Les évadés s'en prennent à Chloé et Alex

Martin est rejoint à l'hôpital par Camille, inquiète pour sa mère. C'est alors qu'Aaron arrive pour donner des nouvelles : le coup reçu par Raphaëlle est sévère et lui a fait perdre beaucoup de sang. Toujours dans un état critique, elle a été placée en coma artificiel. Camille est sous le choc mais Martin se montre rassurant, avant de partir, déterminé à choper ceux qui ont fait ça à Raphaëlle. À l'hôpital, Aurore interroge Soraya quand Martin arrive. Elle livre les premiers éléments : l'évasion était visiblement chronométrée et Letellier était en charge du timing, le hangar n'était pas d'un lieu de chute choisi au hasard et Robin ne faisait visiblement pas partie du plan initial. Un peu plus tard, Gabriel est au chevet de Soraya. Il confie avoir été terrorisé pour elle, elle confie avoir eu peur et culpabilise à propos de Raphaëlle. Au même moment au commissariat, Damien a identifié le cargo que Sacha et Letellier auraient pu prendre pour quitter le pays. Le bateau en question se dirige actuellement vers l’Égypte. Pour Aurore, cela colle : il n'y a pas d'accord d'extradition avec ce pays. Mais à l'heure actuelle, après fouille, il n'y a aucune trace de Sacha et Letellier à bord. Martin, lui, est persuadé que c'est un leurre : ils sont encore à Sète. Un peu plus tard, loin de la ville, Nordine et Damien ont retrouvé une voiture qui aurait pu être utilisé par les fugitifs. Mais Sacha, Letellier et Robin sont bien planqués, dans une maison en plein Sète. Ils ont besoin de fric et surtout besoin de se débarrasser de Robin. Ce dernier sauve momentanément sa peau en leur disant qu'il sait où trouver de l'argent facilement.

En fin de journée, au mas ostréicole, alors que Chloé, Alex et Tristant discutent, Sacha fait irruption, arme à la main, leur demandant portables et argent. Puis Robin entre à son tour et tabasse Alex.

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Saison 8 - EP 1766

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Hidalgo, Dati, l’Etat… Qui décide vraiment du sort des anneaux olympiques sur la tour Eiffel ?

Par Benjamin Moisset

Publié le 11 septembre 2024 à 7h30

Les anneaux olympiques, représentant les cinq continents, sont installés depuis juin 2024 sur la tour Eiffel.  JEANNE ACCORSINI/SIPA

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Décryptage  Anne Hidalgo répète à l’envi vouloir garder les anneaux olympiques sur l’emblématique site parisien. Si elle assure avoir eu l’accord du CIO, la maire de la capitale ne peut pas, pour autant, tout décider à propos de la dame de fer, inscrite à l’inventaire des monuments historiques.

« Je veux que cet esprit de fête demeure ! » a lancé Anne Hidalgo le 31 août d ans le quotidien régional « Ouest-France » . Pour prolonger l’atmosphère légère qui a envahi Paris cet été, la maire socialiste de la capitale bataille désormais pour garder le symbole des Jeux olympiques, les anneaux, sur l’emblème de la ville : la tour Eiffel . « En tant que maire de Paris, la décision me revient et j’ai l’accord du CIO [Comité international olympique, propriétaire du logo olympique] . Donc oui, ils vont rester », a assuré l’édile dans la même interview. Au moins jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028 , a-t-elle précisé quelques jours plus tard.

Mais les descendants de Gustave Eiffel ne l’entendent pas de cette oreille . « Il ne nous paraît pas opportun » et « il n’y a pas de raison » de les conserver, ont-ils déclaré, avant d’affirmer qu’ils « peuvent être conduits à s’opposer à toute altération portant atteinte au respect de l’œuvre de leur ancêtre » et de préciser, dans une menace à peine voilée, qu’ils ont consulté un cabinet d’avocats.

Rachida Dati, opposante notoire d’Anne Hidalgo  à la mairie de Paris, est elle aussi venue apporter son grain de sel. Dans une déclaration publiée sur le réseau social X (ex-Twitter), la ministre de la Culture démissionnaire a en effet vanté le respect des « procédures » et des « consultations » avant « toute modification substantielle » de ce « monument protégé » . Le début d’un bras de fer, donc… Mais, à la fin, qui décide vraiment ?

Les Jeux Olympiques et Paralympiques sont un moment de joie qui rassemble tous les français. La protection de notre patrimoine commun sur la durée les unit également. La Tour Eiffel est un monument protégé, œuvre d’un immense ingénieur et créateur. Le respect de son geste… — Rachida Dati ن (@datirachida) September 1, 2024

Une dérogation temporaire

Dans les faits, la Ville de Paris est bien propriétaire du monument. C’est l’argument principal avancé par Anne Hidalgo pour justifier sa compétence dans la pérennisation des anneaux. Contactée par « le Nouvel Obs », la mairie élude ainsi le débat et renvoie vers la conférence de presse d’Anne Hidalgo du 6 septembre où elle réitère ses envies.

La dame de fer, construite à l’occasion de l’Exposition universelle de 1889, est pourtant inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 1964. Selon le Code du Patrimoine , il faudrait alors « l’accord de l’autorité administrative chargée des monuments historiques » pour pérenniser les anneaux olympiques. Autrement dit, les services déconcentrés du ministère de la Culture, à travers la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac), ont leur mot à dire. Et Anne Hidalgo a bien besoin de leur aval, assure au « Nouvel Obs » Julien Lacaze, président de l’association Sites & Monuments et spécialiste du droit des bâtiments historiques.

D’autant plus que la mairie de Paris n’a pas convaincu l’Association des Descendants de Gustave Eiffel. Elle compte bien faire « valoir sa position au nom du devoir moral », d’après son communiqué . Comme la volonté de garder les anneaux olympiques n’est pas justifiée par des impératifs techniques et fonctionnels, « ils ont de bonnes chances de l’emporter » , explique Julien Lacaze.

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Enième obstacle pour Anne Hidalgo : le Code de l’Environnement . Il interdit en effet toute publicité sur les immeubles inscrits au titre des monuments historiques. Et les anneaux, si olympiques soient-ils, peuvent être considérés comme tel. Une loi, prise spécialement pour les Jeux, a bien instauré une dérogation temporaire. Mais elle deviendra caduque quinze jours après la cérémonie de clôture des Paralympiques, soit d’ici la fin du mois de septembre. Or, vu le contexte politique actuel – la formation d’un nouveau gouvernement et une Assemblée pas encore convoquée –, ce sujet ne devrait pas être prioritaire.

Julien Lacaze rappelle que la mairie de Paris pourrait subir une condamnation, comme celle dont son association fut à l’origine durant l’Euro 2016 en raison de publicités sur le Champ-de-Mars et les Champs-Elysées. Le président de Sites & Monuments qualifie ainsi les récentes déclarations d’Anne Hidalgo de « stupéfiantes » , « aberrantes » et « à rebours de l’histoire de la législation des monuments historiques » . Les débats devraient également se poursuivre pour les « agitos » , les symboles des Jeux paralympiques installés sur l’Arc de Triomphe, que la mairie veut pérenniser au nom de l’égalité quelque part « sur les Champs-Elysées » . Reste à savoir où…

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